Généralement tous les ans du 20 au 30 juin , mes framboisiers me donnent généreusement quelques fruits rouges .Compte tenu cette année d’un temps exécrable la perte par moisissure est importante . Cette courte période n’est pas à louper , elle demande de nombreuses heures de pattes palmées d’un Canardjaune pour cueillir les fragiles demoiselles habillées en satin vermillon , aussi je vous abandonne et reviendrai vers juillet si le cœur vous en dit .

 Bon dimanche 23 juin 2013

Mon facteur , aujourd’hui bruyant et peu bavard car devenu flèche postale motorisée n’est plus porteur de doux billets amoureux mais plutôt de douloureuses factures diverses et variées . Chaque fin décembre il me vend un almanach pour arrondir sa fin d’année vu que son employeur peu généreux oubli de lui verser une prime annuelle pour bons et loyaux services rendus aux usagers métamorphosés clients vache à lait . Sur ce document il est noté des dates clés qui font rêver : Ainsi la Saint Rodolphe qui est aussi le premier jour de l’été . Or ce matin à mon réveil en ouvrant les contrevents de ma fenêtre , je m’attendais à un temps conforme et bien verrouillé à cette date clé . Mon rêve de soleil s'est brutalement liquéfié et fut remplacé par un épais matelas de nuages gris . Encore , me dis-je ?!… Mais facteur quel est ce calendrier que vous m’avez proposé ? Depuis le premier janvier je n’y trouve qu’une seule et nouvelle saison : la mousson Européenne . Ah ! l’époque et le temps météorologique ne sont plus ce qu’ils étaient …Restons zen , cela va sûrement un jour plus ou moins lointain s’arranger . Avec ou sans almanach du proposé de la Poste teintée de Banque Postale je vous souhaite un bon été .

Bonjour ,

Sur l’adret du pic du Baudon une station d’Euphorbes épineuses a élu domicile sous la chaleur des rochers gorgés de soleil les jours d’été . Ces plantes de la grande famille des Euphorbiacées vivent ici , en pleine montagne loin de tous villages , tranquillement leur vie d’espèce végétale . Mais hélas c’est sans compter sur convoitise de l’espèce humaine

Leurs inflorescences vert jaunâtre nommées cyathes sont belles à croquer des yeux .Mais la beauté est parfois synonyme de danger . Surtout ne pas ingérer le latex qui apparaît à la cassure car il est toxique , provoque des irritations de la peau et est justement dangereux en cas de contact avec les yeux . Lors de ma randonnée , j’ai croisé du regard ces beautés rares . Elles sont bien dans ces montagnes loin de toutes activités humaines .

Si vous passez par là , admirez les , mais respectez l’arrêté préfectoral : Ne les arrachez pas , afin que vos enfants et petits enfants puissent comme vous , un jour les contempler . Mais au fait pourquoi épineuse ? Tout simplement parce que les anciens rameaux ont souvent un aspect épineux .

Je vous souhaite un bon jeudi 20 juin 2013

Deux jours de pluie sans une minute d’arrêt parapluie .

      Bon je m’offre et vous offre un p’tit voltigeur des beaux jours

pour compenser monsieur fin de printemps trop humide .

 Bonne journée

Les paysans sont devenus des exploitants agricoles , les bûcherons des exploitants forestiers . Résultat , il n’est pas besoin de voyager en Amazonie où à l’autre bout de la planète pour se rendre compte des hécatombes que l’on fait subir aux forêts françaises. Elles sont pour la plupart en bien mauvais état et le peu qui est cultivé l’est fort mal . Tous comme les agriculteurs , les bûcherons sont devenus des tueurs en puissance qui exploitent sans souci du lendemain . Ils procèdent selon les mauvais conseils de techniciens et ingénieurs agricoles à des mono plantations de peupliers en zone humide , de sapins douglas ou épicéas à croissance rapide en montagnes , et parfois d’ eucalyptus à croissance fulgurante sur les terres pauvres et trop acides en plaines . Ces immenses surfaces plantées d’une seule essence d’arbre sont le théâtre d’un appauvrissement généralisé de la biodiversité . Les biotopes y sont bouleversés . Les terres y subissent un appauvrissement du sous-sol par acidification accélérée et vingt cinq à trente ans plus tard les coupes sombres en vert coupe à blanc sont le summum de cette sottise programmée par les bien-pensants ingénieurs .

Ainsi sur les bords de mon fleuve côtier " La Charente " , de nombreuses peupleraies alternent avec d'immenses parcelles de Maïs . Les exploitants forestiers vivent ici en côte à côte sans aucune symbiose avec les exploitants agricoles . Le résultant y est catastrophique . Cet après-midi , une larme a brouillé mes yeux , lorsque j’ai croisé du regard ces "　écrabouilleurs " de planète .

L’un traitait ses maïs appartenant à l’industrie agricole , rendant ses terres stériles , les transformant année après année en surfaces dures comme du béton pour futures inondations ; l’autre tronçonnait ses peupliers appartenant à l’industrie forestière , compactant le sol en un glacis craquelé accélérateur d’érosion .

Tous deux , les uniques petites mains de travailleurs dans cette campagne désertifiée de toute vie organique , au volant de machines géantes au vomis de chimie pour l’un , écraseuses et déchiqueteuse de sol pour l’autre , ils œuvraient pour les grands comptes financiers de l’agroalimentaire . Mais le plus triste ,  c’est lorsque mon regards est tombé sur un oiseau , jeune rapace , victime de l’un ou l’autre de ces deux innocentes mains ouvrières . Tombé du nid d’un des arbres coupés ? Intoxiqué de poison pour traitements en maïsiculture ? Seule une analyse par un encore expert des hommes devenus fous permettrait de le savoir mais ne ressusciterait hélas pas le bel oiseau mort …Les oiseaux ne se cachent plus pour mourir .