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    A 23 heures 59 minutes et 59 secondes notre année 2014 va entrer en apoptose, c’est à dire qu’elle va mourir de sa mort naturelle comme toutes les cellules en fin de vie qui fourmillent dans tout corps organique vivant sur cette minuscule planète Terre . A zéro heure, zéro minute et zéro seconde , les verres, de la bonne année 2015 tout juste totipotente, vont alors s’entrechoquer et chacun d’entre nous va souhaiter une bonne santé à ses amis et êtres chers . Certains vont se décider à prendre de bonnes résolutions . Encore faut-il que les décisions aspirées soient rapidement pluripotentes et non réversibles afin de s’ orienter enfin vers un avenir meilleurs . 2015 est notre ultime chance pour se décider enfin à ne pas continuer le grand gâchis perpétué depuis 30 ans . Il va nous falloir impérativement s’extirper de notre maladie chronique à notre addiction pour l’or noir facile . Contrairement à ce que l’on veut bien nous faire croire en cette fin d’année le pétrole n’est pas à son juste prix et l’effondrement de son cours boursier n’est pas une bonne chose pour l’avenir de nos enfants . Un pétrole sous évalué volontairement par les irresponsables dirigeants de notre planète met notre économie sous perfusion pour une pseudo relance et croissance qui n’aura plus jamais lieu . Pourquoi ? Tout simplement parce que le pétrole comme toute énergie fossile ne se reconstitue pas à l’échelle de la consommation de sept milliards d'humains . Un baril de brut brûlé en une fraction de seconde met plusieurs siècles pour se reconstituer . Depuis le début de la première décennie du XXI ème siècle nous tirons nos dernières cartouches des bienfaits procurés par ces énergies concentrées et faciles à exploiter . Il est urgent en 2015 de prendre les bonnes résolutions qui, sinon s’imposerons d’elles même en ce domaine (et en bien d’autres), car petite planète Terre va rapidement effacer d’une pichenette notre dernière et brillante civilisation du tout consommable trop consommé . La transition énergétique est un mal nécessaire si l’humanité ne veut pas finir en apoptose .

    Sans transition aucune je vous souhaite à toutes et tous

    « Bonne Année 2015 » .

     


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  • En cette période de festivités de fin d’année il est bon de se rappeler que le bien manger c’est aussi et avant tout le plaisir des sens . Chatouiller d'un jus de citron l’huître fraîchement ouverte . Sentir la dinde frisolée qui suinte dans sa graisse au four . Trancher lentement la bûche à la mie moelleuse imbibée d’alcool parfumé . L’humer avant de boire un verre de vin . Croquer un morceaux de chocolat après l’avoir défolié de sa garniture de papier d’argent . Rêver devant les bulles pétillantes d’un crémant ou d’un champagne qui chante en frétillant dans sa coupe de cristal . Éveiller ses cinq sens à la dégustation fait partie des joie de Noël et du Nouvel an . Partageons avec doux plaisir sans excès ni exagération .

    Pour finir ce texte de « Colette » extrait de Prison et Paradis, 1932" :

    «  Au profond de la terre, dans la cave aux bouteilles, reposent les fruits de tant de soins : flacons jeunes, lisses, fioles millésimées, aînées chenues, habillées lentement d’une fourrure impalpable, grise et blanche comme le duvet qui frémit sur le corps des bombyx nocturnes. Le maître de céans décoiffe l’une de celles-ci : c’est l’instant de se taire, de lever vers la voûte un verre pansu, à l’issue resserrée ; l’œil d’abord, le nez ensuite, la bouche enfin… » .

    Prenons le temps au temps

    Bonnes fêtes 

     


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  • Depuis une huitaine de jours un puissant anticyclone stationne sur notre beau pays . Les pressions barométriques oscillent entre 1033 hectopascals et grimpent parfois jusqu’à 1037 hectopascals ce qui est exceptionnel . Cela nous confère des jours parfois bien ensoleillés mais aussi, à cette époque de l'année, des interminables couvertures nuageuses et brumeuses . L’ennui c’est que généralement après des sommets barométriques nous allons avoir son inverse c’est à dire des creux fortement dépressionnaires qui risquent de nous apporter des fortes pluies ou de puissants coups de vent . J’espère me tromper car je n’aime pas les décoiffes du style tempêtes de fin décembre 1999 . Mais ne soyons pas pessimiste en ces périodes de fêtes . Je vous souhaite donc une agréable dernière semaine de l’année 2014 .

     


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  • «  les choses profondes sont toujours préparées et enveloppées par une certaine obscurité :Les étoiles n'apparaissent que dans la nuit »

     Gustave Thibon

    Joyeux NOËL


     


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    Seul le monde des humains a inventé la notion d’ordures ménagères et de déchets industriels banalisés, voir ultimes . Dans la Nature point de déchets, tout doit, tôt ou tard être ingurgité puis transformé . Il en est ainsi partout sur notre petite planète terre y compris sur les grasses prairies de la belle région du parc naturel régional du haut Juras français , et du parc naturel régional du Juras Vaudois Suisse . C’est ici que s’élabore un précieux liquide blanc, doré à point nommé : lait . Au cœur des champs et cœur des meules de foin, les vaches Montbéliardes broutent et avalent . Puis au cœur de leur panse,  tranquillement couchées , elles ruminent en regardant silencieuses et pensives, passer les TGV de notre modernité .Dans ces obscures estomacs multiples une compliquée alchimie métamorphose les 2000 espèces de plantes à fleurs herbacées ( soit plus de 40 % de la flore française ) qui composent les herbes fraîches d’été et le foin d’hiver, en lait frais, onctueux et crémeux . Une collecte s’organise ensuite de fermes en fermes dans un rayon maximum de 25 kilomètres pour réunir dans des fruitières tout le lait accumulé, et c’est ici que commence la belle histoire du Comté de Franche-Comté .Pour commencer, préparer une grande marmite pouvant contenir Si le Comté m’était conté :450 litres de lait cru ( quantité nécessaire pour faire une meule de fromage)  . Le tiédir à 40 degrés maximum et l’écrémer partiellement .Cette étape est la phase dite de la "maturation" . Ajouter ensuite quelques centilitres de présure naturelle issue de la "caillette" de veau .Elle transforme le lait en un bloc compact que l’on nomme "le caillé" . Seule la présure et des cultures sélectionnées de ferments lactobacilles sont autorisés . Tout autre additif est interdit . Découper ensuite ce bloc de caillé en grains de plus en plus fins, de manière à faire sortir le sérum . Brasser et chauffer les grains à partir de 53 degrés jusqu’à 56 degrés pendant 30 minutes . Puis procéder encore à 30 minutes de brassage à cette même température de 56 degrés . C’est ce qu’on appelle « sécher le grain » . Les cuves sont obligatoirement en cuivre et leur capacité ne doit pas dépasser 5000 litres . Entre deux cuvées, elles doivent être brossées, lavées et rincées . A ce stade , soutirer le caillé puis leSi le Comté m’était conté : déverser dans des moules . Presser (100 grammes de pression par centimètre carré) ce caillé pendant au moins six heures dans un local dont la température ne doit pas excéder 12 degrés . Enfin démouler et les fromages blancs et souples peuvent partir à l’affinage . Dans d’immenses caves, l’affinage débute par le salage des meules ( nom donné au fromage à ce stade de la fabrication) . Il peut se faire par trempage en saumure ou par salage au sel sec sur les deux faces et le talon . Dans les 36 heures, les meules sont frottées avec de la « morge » ( levain constitué de bactérie qui vont former la croûte en conférant au fromage une partie de ses arômes) . Si le Comté m’était conté :Toutes les fleurs des prairies sur affleurement rocheux et superficiel, sur sol profond de basse et haute altitude, sur sol peu humide et humide vont alors se sublimer dans ces grains pressés, portés à l’ombre pendant plusieurs mois entre 10 et 15 degrés . Pendant cette longue période qui dure au minimum 4 mois et peut aller jusqu’à 41 mois les meules sont bichonnée ( frottées et salées régulièrement) avec attention et haute surveillance . Le vieillissement se fait à l’oreille par frappe des meules avec un petit marteau et par prélèvement à l’aide d’une sonde creuse par un affineur digne d’un grand maître pic vert qui surveille ses troncs d’arbres morts encore plein de vies grouillantes et variées . Arrivées en fin de maturité, les comtés de Franche-Comté dont je vous ai très brièvement et succinctement conté sa fabrication peuvent finalement être comptés pour être dégustés par des hommes gourmands et connaisseurs de bonnes choses que la nature seule sait merveilleusement transformer . Merci belles Montbéliardes  des Alpages qui vous moquez du temps …

    -Merci aux fromageries Arnaud "Juraflore" de nous avoir accordé une visite de ses caves au fort des Rousses

    -Texte de Canardjaune sur documentations diverses et variées comme pour l'élaboration du Comté

    -Photos de Canardjaune

     

    La Nature est un trésor, pas un déchet ultime à enfouir pour l'éternité . Ne l'abîmons pas . Bon Week-end et bonne fêtes de fin d'année   

     


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