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    Dimanche dernier , Canardjaune s'est offert une heure de vie de château à l'occasion du week-end du patrimoine. Oh, pas un château doré à l'or fin style l'immense et royal de Versailles. Seulement, un petit château des XI  , XIII et XV ème siècle qualifié de médiéval, le château de Payras.

    Assis sur un oppidum , lieu stratégique pour l'époque, à la croisée du limousin, du Périgord et du Poitou-Charentes . Avant les années 1970, livré aux ronciers du temps qui ronge et dévore de ses épines les endroits abandonnés par l'oubli des hommes, un jeune couple qui passait par là, tombé amoureux décide d'acheter les quelques restes pour le restaurer. Une tâche immense à défier les muscles des jeunes nouveaux propriétaires et également faire fondre l'or de leur porte monnaie . Mais quand on aime, c'est bien connu , on ne compte ni son temps, ni sa peine pour jouir de ses plus grandes joies .

    Pour parvenir à leur fin, les propriétaires durant 16 années ont organisés avec la population locale de Charente limousine des spectacles, tous différents, sons et lumières avec pour thème théâtral la vie médiévale. Les succès furent au-delà du souhait des organisateurs propriétaires du château. Mais, l'âge ayant fini par assommer la fougue de la jeunesse, ces spectacles ne sont plus. Ils sont remplacés une fois l'an par une fête de « la laine » pour maintenir un peu de vie en ces murs empreints de profonds mystères.

    Commençons la visite, par un survol en drone du 21 ème siècle, sur des pierres millénaires assemblées vers l'an 1000. Cinq tours, trois rondes de 10 mètres de diamètre et deux carrées illuminaient ici un flan de colline avec regards plongeant sur le fleuve naissant « La haute Charente ». La vie y était intense et sûrement pas toujours de doux repos. Les éternelles guerres de cent ans, et plus si affinité, troublaient la quiétude. Tours de guets, remparts, cour intérieure protégée étaient nécessités vitales. Que reste-il aujourd’hui ?

    Une tour ronde coiffée d'une poivrière couverte de tuiles plates subsiste encore à l'angle nord-est. Elle est dotée d'un escalier de pierres à vis tourne à gauche. Les petites mains de l'époque étaient-elles mariées avec le diable ? Non bien sûr, il fallait se défendre contre des chevaliers droitiers par obligation et ce mode de défense était imparable pour repousser l'ennemi chevaleresque englué dans de pesants vêtements cotte de mailles et casques lourds métalliques

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    Le reste de la visite nous fait découvrir 2 chambres avec lit à baldaquin , couloir encombré de vêtements des restes des fêtes théâtrales, ainsi qu'une belle salle à manger d'époque, qui était à l'époque quasiment dépourvue de mobiliers. Pour finir la visite, la partie encore accessible au public se résume aux lieux les plus anciens du royaume de cette vie médiévale . Ici reposent en exposition style muséum d'histoire naturelle, des restes ( monnaies, tessons de poteries diverses et variées, et même un œuf fossilisé d'un tyrannosaure ) issus des fouilles successives nécessaire au dégagement et nettoiement de plusieurs siècles d'oublis amassés

    . Bref, ce fut pour Canardjaune , une journée patrimoine inoubliable, une belle heure de vie de château curieusement racontée par la propriétaire passionnée par son sujet .


    Bon premier jour d'automne à toutes et tous

     


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    Il est une plante dite invasive qui s'est permise de s’installer dans mon jardin . Il s'agit du raisin d’Amérique, vigoureuse plante herbacée vivace de la famille des Phytocelaccaceae. Malgré la canicule, malgré une sécheresse exceptionnelle, elle s'est développée cet été d'une manière figurante tant en hauteur qu’en largeur. Elle mesure actuellement plus de 2,50 mètres de haut pour un rayon d'environ 2 mètres. Originaire d'Amérique du nord , elle a sauté l'océan Atlantique par cargos marchandises interposés pour d'abord se développer en Europe du côté de Bordeaux. Ah ! Les ports maritimes, ils contrôlent pour droits de douanes mais laissent passer les clandestins grainiers. ...Depuis comme certains oiseaux, notamment les grives raffolent des jolis grains ,faux raisins, elle envahit progressivement l'Europe.

    La voilà dans mon jardin. Elle est si belle, et mon jardin étant actuellement tout grillé par les coups de chauds d'un été meurtrier pour les légumes et fleurs que je la laisse en place pour aider les oiseaux à survivre dans ce désert en décor paillasson . Tant pis pour l'invasion, mon broyeur à végétaux se chargera de la belle en fin d'automne lorsque la pluie sera revenue. Elle pousse généralement en secteur boisé sur les parties découvertes, bien au chaud à l'abri des courants d'air. Les fleurs ont environ 10 étamines et 10 carpelles. Le fruit fournit une teinture violette très appréciée pour les tissages..

    En pharmacopée et à faible dose, la racine soigne les voies respiratoires, les angines, l 'arthrite et les rhumatismes. En onguents ou cataplasmes , elle peut soigner l’acné, les mycoses et la gale. Usages délicats car cet « épinard des Indes » est toxique et donc son usage est à proscrire en automédication. Il paraît qu'elle est purgative, mais je ne tenterai pas l'expérience, histoire de vérifier. Cette « vigne de Judée » restera dans mon jardin pour quelques semaines encore car elle est belle, très belle, même si elle est qualifiée d'invasive. Et puis, qui est vraiment la première espèce invasive sur planète Terre ? A mon humble avis, l'espèce humaine est certainement plus invasive, car elle n'a pas de réels prédateurs, hormis ses propres loups mis en cage, pour la réguler de manière harmonieuse.

    Bonne semaine à toutes et tous


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    Coquelles charmante petite citée et la ville de Calais qui lui est contiguë sont les deux portes d'entrée principale vers l'Angleterre. Hélas , elles connaissent aujourd'hui le triste privilège de voir s'ériger un nouveau mur de la honte. Le mur de Berlin est mort, vive le mur de Coquelles-Calais. L'Europe de la libre circulation des marchandises refoule ici l'Europe de la libre circulation des hommes. Nos amis les Anglais veulent bien commercer en livres sterling vers l'Europe et le monde de l'au-delà des frontières de Schengen. Ils veulent bien recevoir les sages touristes du monde entier qui entrent ici par ferries et par shuttle, mais il ne veulent pas de la misère venue d'ailleurs. Et pour cause personne en veut . Le grand principe général appliqué est : Chez les autres d'accord, mais chez moi pas.

         

    Alors les politiques des gouvernements successifs franco-anglais ont trouvé pour seule solution et dans l'indifférence générale du peuple la construction de barrières et barreaux métalliques. Ce nouveau mur honteux pour la France et L'Angleterre, est construit  par les petites mains peu chères payées des pays de l'Est-Européen via des entreprises du bâtiment  "made in France" et est financé par les politiques britanniques "made in impôts" payés par le peuple. A Coquelles et Calais des barbelés et grilles s'élèvent en toute hâte pour bloquer la misère du monde tout en laissant passer les marchandises de la mondialisation grâce à la mobilisation de 1900 CRS qui vont plomber le déficit de notre belle France. Le partage du gâteau mondial des ressources encore disponibles n'est pas pour demain. La misère des hommes étroitement liée à ce gâteau non partagé, qui diminue drastiquement, a encore quelques longs jours devant elle.

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    Fiacre , le saint jardinier est tout chamboulé. Il n'arrive plus à maîtriser sa production de fruits et légumes au jardin. Il faut bien avouer que les épisodes météorologiques de ces derniers mois ne lui ont pas été , du tout, favorable. Printemps humide à l'excès, juillet et août sans une goutte de pluie, frappe caniculaire ces derniers jours ont réduit ses espérances de récolte à zéro .

    Dans son jardin traité en douceur de culture biologique, tout est grillé .

    Et pourtant non loin de là, certains prédateurs de l'agriculture conventionnelle tirent leur épingle du jeu grâce à Irrifrance le videur des rivières, fleuves, lacs et nappes phréatiques.

    Ma belle rivière «L'Argence » du côté de Champniers pour l'heure n'existe plus. Elle s'est brusquement métamorphosée en oued nord africain. Plus un litre d'eau sur plusieurs kilomètres. Seuls quelques trous d'eau, jonchés de bouteilles de verre jetées ça et là par des pêcheurs indélicats, émergent vers sa confluence avec le Fleuve « La Charente ». Adieu ablettes, brèmes, carpes, chabots, gardons, goujons et truites. Bonjour eaux croupies à ciel ouvert pour multiplication du moustique tigre.  

    De part et d'autre de mon nouvel oued une mer de maïs inonde le paysage. Ces « Géants vert Monsanto » s'abreuvent gloutonnement en pleine canicule des derniers mètres cubes d'eau encore disponibles dans la nappe phréatique. Le niveau invisible et incontrôlable à l’œil nu des eaux souterraines permet de rassurer les rares quidams qui randonnent en ces lieux monotones.

    L'agriculture intensive réalise ici son œuvre silencieuse de destruction de vie . Cette culture minière sape le vivant et favorise le dérèglement climatique. Ce choix de vie est un non sens et les générations futures vont devoir payer cher la facture. 

    Fiacre, jardinier colibri de sauvegarde l'humanité ne copie pas ce modèle. Lutte à ta petite échelle et reste en biodiversité.


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