Lorsque les longs jours de juin pointent le bout de leur nez et décoiffent les courtes nuits associées, une à une les étoiles s'évanouissent au firmament de l'éternité qui semble imperceptiblement permanente. Cette année ces longues journées se sont mariées avec un soleil très généreux. Le résultat est sans appel pour nous concocter une joyeuse vague de chaleur que nos amis météorologues qualifient de canicule.

Depuis 10 jours les journalistes sur les ondes radio et TV enfoncent le clou de la chaude friandise, nouvelle fraîche qui se vend bien pour diverger des autres soucis du moment. Oubliés les gilets jaunes, oubliés la réforme des retraites. Oubliées les grandes réformes qui couvent sans éclore depuis 50 ans dans les tiroirs des meubles de nos gouvernants successifs. Vive les proches grandes vacances pour nos écoliers surmenés, pour nos ouvriers qualifiés, pour nos employés stressés, pour nos patrons écrasés de charges. Durant 2 mois la vie ne sera qu'un simple et vulgaire trait d'union de l'été qui vient de commencer avec l'automne qui semble encore lointain.

Et pourtant gouverner s'est visionner au mieux le demain matin afin de parer tant bien que mal à l'après-demain. Tâche ardue qu'aucun d'entre nous ne semble vouloir approcher. L'heure n'est pourtant plus à l'attente de l'après-demain sans réformes drastiques d'aujourd'hui pour demain. Si nos journalistes aveugles s’affolent sur des médias sourds pour uniquement nous recommander de boire de l'eau lorsqu'il fait très chaud, ce genre d'avancée vers l'avenir c'est emplâtre sur jambe de bois sans béquille pour tenir la route. Exemple sur ma radio de ce matin :

• 7H43 « France inter écoutez à différence. : les régions Île de France, de Rhône-Alpes-Auvergne , de Provence-Alpes -Cote d'Azur, Grand-Est et Nouvelle Aquitaine suffoquent sous la chaleur et la chape de pollution à l'ozone. Mesures restrictives d'utilisation de nos veilles voitures »

  7H45 « France Inter écoutez la différence : PUB. La nouvelle SUV D3 Cross machin grosse voiture à la pureté du freinage est arrivée dans toutes vos concessions automobiles. Précipitez-vous chez votre marchand le plus proche pour mieux polluer l'an prochain ».

Où est l'avenir pour nos enfants et petits enfants avec de tels discours sur nos médias florissants d'incubes et succubes publicités contraire à l'avenir ? Nous vivons une époque formidable de mensonges, à la tête d'autruche qui fourre son bec dans une mare à canards.

Bonne fin juin à toutes et tous.

Les bleus lumineux

Des trèfles bitumineux

Sur les bords du chemin

Éclaboussent mes mains

 

Éros, sur les sentes du désir

Bouscule les codes de l'avenir

Folle et troublante mémoire

En dévidoir d'espoir

 

Les petits lutins d'Aphroditê

Luttent en cœur et tête à tête.

Tout à coup, mes ongles glissent

Sur ta peau douce et lisse.

 

Ils réveillent en sursauts

Des abîmes de grands maux.

Oh! câlines rivières

De caresses éphémères.

 

Comme une poussée de sèvre

Ta langue effleure mes lèvres.

En un baiser d'amour, tu mordilles

Le frêle téton de ma coquille.

 

Tes cheveux frisent dans l'air embaumé

Tes yeux papillotent d'un plaisir allumé

La mélodie d'une flûte enchantée

Élabore des beautés de voluptés.

 

Cœurs emballés, tes mains

Fourragent mes petits seins.

Tel un argenté ciboire

Ton calice donne à boire.

 

Non sans une pointe de malice

Le phallos pourpré s'y trempe avec délice.

Tu frémis et halètes.

Tu murmures, encore, encore, arrête.

 

Le jeu du hasard et de l'amour

S'offre à nous pour toujours.

 

*

 

 

 

Le 1er Juin ouvre le bal masqué météorologique de l’été. Cette année le masque des premières chaleurs est tombé comme massue sur piquet de bois que l’on  enfonce au sol. 30° en milieu d’après-midi à l’ombre de ma cabane de jardin ce jour. Pas mal pour stimuler les pieds de tomates et de poivrons en souffrance des jours humides d’un frileux mai 2019 digne d’un mars en dérapage d’avril. Le dérèglement climatique nous dévoile peu à peu son vrai visage sans masque et plein de surprises chaudes et froides.

Mon instinct me souffle à l’oreille que la fête de l’été va être chaude et l’eau manquer en abondance de soif pour nos végétaux qui adorent ce précieux liquide, bien commun de tous le vivant sur planète Terre. L’unique boisson des plantes souillée par l‘inconscience des hommes ne va pas suffire pour franchir le cap qui conduit à l‘automne. Bon nombre d’arbres et arbustes vont devoir s’auto-mutiler de quelques branches pour réduire l’évapotranspiration d’un été menaçant de chaleurs et pourtant pas encore là sur l’almanach des facteurs zombis d’une Poste fantôme.

J’ose me tromper de pronostique. Rendez-vous à l’automne pour en tirer la bonne pioche d’une cartomancienne.

 

Bonne journée à toutes et tous et bon mois de juin.