Selon la pensée des hommes, au tout début de la création, le chaos définissait un univers sans Dieu . Petit à petit du fond de leurs grottes préhistoriques les premiers hommes, après mûres peurs et terreurs du monde qui les entouraient se sont dit : « Euréka, nous avons trouvé, ce sont les dieux qui nous terrorisent . Alors créons un Dieu, pour nous extraire du désordre de cet univers infâme qui nous harcèle . L’instabilité qui génère le chaos,  sortie par la porte de la grotte préhistorique aussitôt y entra de nouveau par la fenêtre de la pensée humaine . Plus jamais la tranquillité de la douce nature originelle ne fut alors assurée . De là sont nées les religions monothéistes et leurs cortèges de théories plus fumantes les unes que les autres pour mieux nous embrouiller . Plusieurs siècles plus tard,  Charlie Hebdo avait enfin trouvé le remède à nos maladies religieuses ; les tourner par dessein en dérision, par le dessin inanimé de nos imaginations fulgurantes . Un simple crayon, quelques gouttes d’encre et un redoutable talent de créativité dérangeât les ayatollahs du chaos . Au nom de « Allahu akbar » ils s’empressèrent de bousculer ce neuvième art innocent et troublant . La barbarie de ce 7 janvier 2015 est une abjecte représentation de ces intolérances . Ne laissons pas agir ces théorèmes de l’obscurantisme . « Charlie Hebdo n’est pas mort, je suis Charlie au quotidien » . Une pensée sincère et profonde à ces dessinateurs et aux deux policiers morts hier matin pour avoir défendu la liberté de penser . Condoléances à leurs familles .