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Par canardjaune le 30 Octobre 2019 à 12:17
Les deux dernières décades de ce mois d'octobre 2019 bien arrosées par de régulières pluies accompagnées de bonnes températures ont favorisé l’interconnexion mycélium du grand règne souterrain du monde des champignons.
En région Auvergne, c'est la pleine chevauchée des chapeaux et parapluies multicolores. Des légions entières dévalent telles des coulées de lave les pentes des volcans en sommeil.
Les pholiotes changeantes tricotent des tapis sur les souches des douglas décimés par les bûcherons forestiers avides de coupes blanches méthode coiffure militaire. Les agarics tapissent prairies et bois clairs comme des gais lurons en partance pour une campagne napoléonienne d'automne.
Bolets et cèpes chatouillent les sous-bois jaunes et ocres de feuillus.
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Les résineux moussus s’enguirlandent de chapelets d'amanites. En solitaires ou en ronds de sorcières, c'est la pleine saison des filleuls, nez de chat , baguette de tambour et bonhommes du beau règne des coulemelles, lépiotes populaires.
Attention tous ces beaux champignons peuvent cacher des faux amis malveillants pour les estomacs et intestins des gourmands insouciants.
Certains dévoilent de superbes teintes mauves tels le clitocybe améthyste. Ne les déposez pas dans votre panier d'osier. Ces mousserons violets superbes concentrent les métaux lourds et la radioactivité du césium 137.
Ne cueillir et ne consommer qu'en présence de mycologues et ou de personnes largement expérimentées.
Sinon admirer sans modération des yeux et consommer à la mode champignon de Paris, c'est plus sûr.
Bonne journée à toutes et tous.
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Par canardjaune le 17 Octobre 2019 à 14:28
La France est un beau pays qui mérite d'être arpenté du Nord au Sud et d'Est en Ouest sans aucune modération. Cette année Canette Azur et Canardjaune avons donc croisé du regard la région Alsace où les cigognes sont reines des clochers. Le timbre vibratoire des robes des gros bourdons ne semble point les déranger. Ne les concernant pas, tocsin et glas laissent leurs ouïes indifférentes. La ponctuation de l’égrènement des heures du jour encore moins. Les cigognes doivent sans nul doute se boucher les oreilles lors de la mise en mouvement des signaux sonores des Messieurs les ecclésiastiques.
Autre curiosité à ne pas manquer en Alsace, ce sont les abondantes floraisons des façades d'immeubles et maisons. Les fleurs de géraniums dégoulinent de partout. C'est magique à contempler.
La route des vins est une étape incontournable pour celles et ceux qui apprécient les bouteilles de blancs et les rouges parfumés. Des milliers de petits producteurs vous ferons partager leur passion de la vigne et l'élaboration de leurs vins.
Sur les hauteurs, les Vosges qui côtoient la plaine d'Alsace méritent également le détour.
Les fromages de Munster étalent des odeurs douces et fortes inoubliables en nez et papilles gustatives.
Pour finir un bon repas, les alcools qui déménagent en bouche s'élaborent en distilleries camouflées dans de profondes vallées.
A verser en petits verres à liqueur avec modération car sinon vous ne pourrez embrasser du regard la plaine d'effondrement alsacienne des hauteurs du château de Koenigsbourg, site historique remarquable.
Les alsaciens sont des gens sérieux qui aiment le bien vivre.
Passez quelques jours au nid des cigognes et vous ne serez pas déçus.
Bonne journée à toutes et tous.
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Par canardjaune le 9 Octobre 2019 à 11:58
Les coussins berlinois se déclinent en dromadaires une bosse par ici ou par là selon la bonne humeur d'un maire encore adepte de la voiture à moteur thermique grosse cylindrée. Aux abords des écoles, des commerces et centres administratifs, ils se conjuguent à la mode chameau deux bosses et parfois même trois bosses successives de dromadaires en convois chameliers des caravanes du désert saharien.
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Les jeux de quilles véritables bowlings sur chaussées asphaltées fleurissent en abondantes plantations selon les budgets communaux, en accompagnement de ces doux coussins marteaux piqueurs pour suspensions pneumatiques automobiles. Les oreilles de "Mickey Mousse", avec et plus souvent sans bac à fleurs, sèment la zizanie des cheminements en zigzags tout azimut.
Ma rue en est le plus parfait exemple.
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Bref la guerre est déclarée à la vitesse excessive des «automobilus», avant la phase suivante ; la disparition totale, de ces tas de ferrailles de 1 tonne qui transportent 75 kg de chair humaine sur 4 roues, des zones urbaines ou à urbaniser qualifiées zone 30 km/h ou moins si affinité. La voiture n'a plus la cote argus sauf dans les côtes et virages des circuits des remparts d'Angoulême ou bien de Monaco sans oublier les 24 heures du Mans .
Les "Möbius" pneumatiques, les tramways ferreux prennent la relève en déplacement qualifiés de doux. La mode n'est plus aux déplacements TGV 350 km/heure, mais TER 100 km/heure. Même les avions ne décoiffent plus avec joie les nuages du ciel. Les compagnies aéronautiques déboutent les vols « low-cost » et se réorganisent en géants cargos des airs sur longues distances infranchissables à dos d'ânes en moins de huit jours.
Tout ceci pour écrire que le modèle des déplacements est en mutation.
Demain ne sera plus aujourd'hui pour marcher à pied, à cheval ou en voiture.
Bonne journée à toutes et tous.
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Par canardjaune le 1 Octobre 2019 à 11:44
En reprenant une expression de notre défunt et aimé Président Jacques Chirac, et en la transposant modifiée au pays du passage de Jeanne d'Arc à Rouen « Le bruit des usines passons encore, mais en plus si on y ajoute l'odeur des cheminées qui fument...». Un certain illustre élu premier de la République en marche en avant toute, dépêché tout azimut sur le site « Seveso » incriminé se veut très rassurant. L'odeur est certes désagréable pour les narines des quidams qui vivent à côté de ces bombes à cancers, mais inoffensive pour les bronches qui respirent à pleines gorgées ces feux d'artifice de la chimie pétrolifère.
Messieurs les représentants de l’État, les Français sont certes difficiles à gouverner, mais les prendre pour des courges et citrouilles qui se pâment en plein champ à l'automne, il ne faudrait tout de même pas pousser grand-mère dans les cacahuètes grillées. Les sites dit « Seveso » sont comme nos centrales nucléaires, des zones à grands risques et minimiser un gigantesque incendie sur l'un ou l'autre de ces sites, c'est mentir aux Français . A l'heure qu'il est, où toute la région Île de France baigne dans un cloaque de fumées diluées chargées de suies noires cancérigènes, et annoncer royalement « tout va bien, circulez madame la marquise, il n'y a rien à voir à l'horizon » est une farce et attrape nigaud. (à noter : 5200 tonnes de produits chimiques ont brûlé, provoquant un panache de fumée de 22 km de longueur sur 6 kilomètres de largeur avec des flammes atteignant 20 mètres de hauteur)
Ces sites ont rapporté pendant quelques décennies un maximum d'argent à une poignée d'individus éloignés ( le site Lubrizol de Rouen appartient au milliardaire américain Warren BUFFETT ) pendant que des milliers d'autres à proximité y ont transpiré et se sont gavés de poisons chimiques. Aujourd'hui, ces « Sévéso » sont vieillissants. Les dirigeants de ces cathédrales industrielles tuyautées , vont probablement transférer ces dangereux « colons cacateux », fleuves à dioxines, en des pays moins regardants sur les us et coutumes écologiques et conditions de travail. Les chômeurs de ces sites vont enfin pouvoir respirer dans le pays France devenu musée usine à touristes. Nous vivons une époque de transition au devenir fragile.
Bonne journée à toutes et tous.
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Par canardjaune le 22 Septembre 2019 à 13:51
Demain lundi 23 septembre 2019 l'été de la zone tempérée de l'hémisphère Nord de notre belle planète Terre nous abandonnera. Il partira vers d'autres cieux plus cléments pour lui. L'automne guettera sa sortie par un bel équinoxe. Le jour et la nuit à 7heures 49 minutes seront parfaitement unis dans une égalité éphémère pour célébrer la Saint Constant.
Ce matin, la pluie est enfin parvenue à perler du ciel. Oh miracle de Gaïa quand tu prodigues tes bienfaits aux jardins , nous ne pouvons que te dire merci. Le mien en effet était à bout de souffle après trois mois de canicules en cascades ininterrompues. Tout est grillé. Mes framboisiers sont à l'agonie. Les fleurs se sont évanouies. Les arbres écrasés par les violentes lumières d'été dorment en léthargie profonde tout en se dépouillant prématurément de leurs feuilles.
Bref, la catastrophe grâce cette douce pluie matinale sera peut-être évitée. Merci Dame Nature pleine de raisons. Bonjour Automne, généreuse saison.
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