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Par canardjaune le 4 Juin 2018 à 12:28
Tandis que les barquettes translucides de fraises précoces embarquent du Maroc pour débarquer et inonder nos supers et hypermarchés grand frais du large en février-mars, les barquettes de la Saint-Jean-Baptiste, accostent sur nos côtes méditerranéennes du sud de notre chouette France en juin. Sur le calendrier, St Jean a pris une petite longueur d’avance cette année .
Poussées par les brises marines, venues du cœur de la belle bleue, elles s’échouent pour mourir lamentablement par millions depuis plusieurs jours sur les galets azuréens en laissant un parfum de poissonnerie en déconfiture. Cette année curieusement elles ne sont pas colorées en bleu outre-mer. Elles ont choisi la discrétion en revêtant un blanc très pâle à la limite du translucide telles nos barquettes de fraises pâlichonnes de février .Pourquoi? Mystère que nos experts en faune marine vont sûrement rapidement élucider.
Rassurez-vous ces vélelles ou méduses à voile ne sont pas urticantes. Vous pouvez continuer à vous baigner chaque jour dans la douce mer du milieu des terres sans risque pour la peau. Seules vos narines seront légèrement chatouillées par l’odeur iodée.
un autre article de Canardjaune ICI plus approfondi sur le même sujet.
Bonne semaine à toutes et tous.
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Par canardjaune le 2 Juin 2018 à 10:35
Le règne végétal semble figé sur place car les plantes ont peu de possibilités propres pour se déplacer rapidement . Pourtant il en est une, qui a trouvé la parade. Il s’agit du cornichon d’âne, également nommé concombre explosif ou concombre du diable.
De son nom botanique Ecballium lactarium cette plante grimpante d’un mètre environ, ou couvre sol est étonnante. Son nom de genre Ecballium provient du grec ekballô qui veut dire « lancer en dehors ». Effectivement ses fruits sont littéralement sous pression ( 6 bars soit nettement plus qu’un pneu de voiture ) de telle sorte que l’ouverture provoquée par le détachement du pédoncule déclenche, telle une grenade, une puissante explosion permettant l‘expulsion des graines à plusieurs mètres . (Jusqu’à 12 mètres à une vitesse de 10 mètres par seconde). Mais méfiance, ce cornichon d’âne est un faux ami pour nous les ânes d’hommes que nous sommes .
De la famille des cucurbitacées, les cucurbitacines contenues dans le fruit sont toxiques. La pulpe du fruit est un purgatif violent et le jus qui s‘en échappe est irritant pour la peau. Alors méfiance . Les feuilles triangulaires de 10 cm de large sont charnues. Les tiges sont pubescentes. Les fleurs de 2 centimètres de long sont jaunes ( 5 pétales soudés). Les baies des fruits de 5 cm de long, sont suspendues sur un pédoncule charnu et rigide recourbé en crochet. Son aire de répartition se situe autour du bassin méditerranéen dans les endroits secs, riches et très ensoleillés. (décharges et bords des chemins).
Si vous croisez du regard cette belle coquine attirante, tenez vos yeux à distance, en la touchant de loin du regard et des mains afin de vous éviter brûlures oculaires et irritation de la peau.
Belle plante à photographier sans toucher.
Bon premier week-end de juin 2018 à toutes et tous .
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Par canardjaune le 30 Mai 2018 à 21:03
Dans un "élan" de générosité renforcée pour favoriser un peu plus la bétonisation de notre belle France, ce jour, une loi ELAN va être débattue dans l’hémicycle de l’assemblée nationale. Nos chers élus vont une fois de plus voter une loi permettant d’en détricoter une autre. Ainsi la loi littorale qui permettait de protéger (un peu) nos belles côtes Normande, Bretonne, Atlantique et Méditerranéenne va être remise en question et perdre sa force de protection. Les « dents creuses » à Marseille, La Rochelle, Le Havre et aussi et surtout dans nos bijoux de famille que sont les hameaux et bourgs de nos petits villages vont pouvoir être remplies d’un gouleyant béton Bouygues et consorts Lafarge-Holcim.
La relance du PIB, à la croissance du tout libéral Macron, va s’empresser de jouer les dentistes de service pour renflouer les caisses de l’état au détriment de nos précieux environnements encore protégés. Finis les rares bosquets encore vivants entre deux immeubles en ville et qui permettaient d’apporter un peu de fraîcheur. Finis les lotissements aux maisons séparées les unes des autres permettant encore un semblant de verdure. Cent pour cent de ces lieux seront demain enrobés de gris pour la plus grande joie du renforcement du dérèglement climatique. ( forte chaleur l’été, brutal abaissement des températures l’hiver, inondations répétées au moindre orage) . Comme à la SNCF où « un train peut en cacher un autre » , à l'Assemblée Nationale et au Sénat « une loi peut en bafouer une autre » .
Elle est pas belle la vie de nos députés et sénateurs tricoteurs et détricoteurs de lois. Grâce à nos politiciens nous vivons une formidable époque de destructions massives de notre environnement.
Sans des dents creuses de verdure où se réfugier, ce papillon Citron de Provence photographié dans l'une d'elle ce matin, n'aura plus aucune chance de survivre en ville.
Bonne fin du mois de mai 2018 à toutes et tous.
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Par canardjaune le 21 Mai 2018 à 10:55
Chantées depuis cinquante siècles, les roses constituent à elles seules un empire de beauté.
Elles respirent envoûtement du mystère qu’elles incarnent à l’état pur.
Elles fascinent par la diversité de leurs coloris associée à leur fragilité.
Les roses anciennes, généralement de petite taille, aux parfums de poésie enivrants ensorcellent.
Les roses modernes, plus volumineuses mais aux couleurs si généreuses subjuguent.
Cultivées en Chine et en Perse depuis 5000 ans, elles accompagnent les humains pour les aider à le devenir, hélas sans jamais y parvenir.
Elles sont lumière étoilée pour ceux qui les cultivent dans leurs petits jardins.
Fleurs de l’amour et de la sexualité par excellence chez les grecs , elles s’épanouissent à l’aurore en se perlant de rosée pour s‘évanouirent en quelques heures.
Ce court espace-temps nous fait frémir de joie et nous emporte vers un au-delà avec paix et sérénité.
Sous les brises de mai, elles égrènent leurs lourds pétales et composent ainsi de bariolés tapis d’orient.
Beautés éphémères les roses ne laissent personne insensible et indifférent.
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Par canardjaune le 16 Mai 2018 à 10:37
Bondé au départ de Cassis, notre petit bateau de tourisme de masse cabote de calanque en calanque.
Il papillonne à la recherche d’un esprit divin, tel un machaon déguisé en carnaval de Rio ou un flambé endimanché pour la sortie de la messe.
Le détour récompense le coup d’œil de beauté espérée.
La roche d’une blancheur parfaite crayonne le bleu outre-mer des eaux agitées. Ça et là quelques baigneurs s’adonnent à la joie des brasses en compagnie des poissons de roches.
D’autres quidams lézardent sur les lits calcaires leur offrant couvertures chauffantes naturelles.
Comme découpée dans une page immaculée, par un enfant ne maitrisant pas encore la paire de ciseaux, cette fragile côte piquetée de pins d’Alep ou autres pins parasols semble d’un miracle de la préservation.
France , trop belle France que tes français ne méritent point, surveille ton magnifique littoral. Il part à la dérive en lambeaux bétonnés. Mais redevenons optimiste.
Les calanques de Port Miou, de port Pin, et d’En Vau méritent la devise de Cassis : « Qui a vu Paris et pas Cassis, n’a rien vu ». Ce qui donne en provençal : « Qu’a vist Paris, se noun a vist Cassis, n’ai rèn vist ».
Bon mercredi 16 mai 2018 à toutes et tous.
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