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Anémone des bois, Anémone Sylvie, Renoncule des bois, Bassinet blanc, Fleur du vendredi saint, Anemone nemerosa L
Le temps est enfin à la pluie pour la plus grande joie des jardins qui commençaient à tirer la langue comme chiens de chasse en battue de sangliers. Bloqué à la maison, en lieu et place de son habituelle activité jardinage, Canardjaune va vous conter la fleurette des anémones des bois.
Ces belles demoiselles nommées Anémone Sylvie, en langage courant, et Anemone nemorosa L en patois universel de la gente botanique font partie de la grande famille des renonculacées qui comprend 2500 espèces réparties en une soixantaine de genres. Elles s'épanouissent sur lieux de préférence humides, au début du printemps en sous bois de feuillus clairs, sur les bords des sentiers des forêts de conifères, dans les taillis et sur les pâturages de montagne. On les trouve souvent en colonies importantes. Seraient-elles grégaires comme nous petits humains ? Mystère, elles ne parlent pas la même langue des bois que nous.
Les fleurs blanches, teintées de rouge à l'intérieur des pétales, sont très prisées par grands nombres d'insectes qui trouvent là bonne pitance loin des agressions phytosanitaires à la sauce Bayer-Monsanto. Une fois les fleurs fécondées, les besogneuses fourmis se charges de disséminer les graines ça et là sur leur chemin de retour à la grande ville fourmilière. Belle à voir avec les yeux mais à éviter au goûter car c'est une renonculacée et comme bon nombre de plantes de cette famille, elle est toxique. Surtout pour les animaux brouteurs imprudents qui voudraient la déguster en salade fourragère.
Autrefois elle était utilisée pour guérir les cors (feuilles pilées déposées sur le cors protégé par un emplâtre fenêtré ), et les galeux ( sous forme de vinaigre au propriétés âcres et vésicantes ). Mais le monde de la pharmacopée moderne a effacé ces propriétés particulières pour les remplacer par des molécules de synthèse plus ou moins efficace mais surtout plus coûteuse pour le porte-monnaie à la plus grande joie de la « big pharmacomanie ». Ah !... nos grands mères savaient peu, mais savaient tout de même bien, le peu qu'elles avaient appris de leur aïeuls précédents. N'oublions pas ces données d'hier. Elles pourraient peut-être encore servir lors du chaos des dérèglements à venir qui nous guettent aux coins de nos grandes villes hors-sol et hors-nature raisonnable.
Je vous souhaite un bon premier week-end d'avril 2019
à toutes et tous.
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Commentaires
qu'il est dommage d'abandonner les vieilles recettes .. pour ma part, je préfère la nature aux pilules
Bonjour un magnifique reportage bien intéressant c'est vrai que les anciennes recettes sont bien meileurs que les pilulles bon dimanche bisou Claudine Daniel
Bonjour,
Quel régal que ce texte ! J'aime les plantes autant que je déteste Mosanto - c'est à dire à l'excès.
Je soigne volontiers les petits maux du quotidien avec la pharmacopée de nos forêts, nos prés, nos marais, nos sous-bois, nos clairières, nos talus... et nos jardins. Si les plantes ne remplacent pas toujours les médicaments, elles permettent d'en limiter le recours. Elles nous aident à prendre soin de nous et de nos proches. Elles sont souvent aussi belles qu'utiles !
Les anémones illuminent les bois. Et la façon dont vous les racontez illumine cette matinée au ciel gris.
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Mardi 9 Avril 2019 à 22:35
Merci Geontran pour votre passage chez Canardjaune. Cueillir la vie avec parcimonie sur Agapanthes et camphriers est un bien précieux à léguer à nos enfants et petits enfants qui ne demandent de notre part que de l'amour partagé. Dommage que je ne puisse laisser de commentaires sur votre blog fort délicieux à lire. Bonne soirée
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bonjour pt canard jardinier
hier j'ai percé le tuyau pvc pour l'arrosage central de ma nouvelle tour à patates ! y a plus qu'à je devrais commencer cet am
à suivre bonne journée dans tes framboisiers bises à tous les 2 Cathline
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Les humains préfèrent les pilules aux fleurs des prés et des sous-bois !