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Ciel chargé d'eau et de grues cendrées
En ce 15 novembre 2020, le plafond du ciel fait profil bas. D'épais cumulus gris talonnent lourdement la voûte des cieux. Une pluie régulière accompagne le cortège fumant et transpirant. L'eau s'égoutte en sons monocordes et clapotis tambourinant dans la gouttière de la toiture. Au jardin le sol peu à peu devient spongieux sous les bottes du jardinier qui ose braver le mauvais temps pour surveiller les invasions de limaces et escargots gourmands de feuilles croquantes. Novembre s'annonce enfin pluvieux et plus conforme à la saison d'automne sous notre latitude nord du 45ème parallèle et à deux sauts de puce du méridien de Greenwich.
Durant plusieurs jours les grues cendrées sont passées. En cortèges et vagues successives elles ont déferlé et ondulé bruyamment vers le sud. Parfois dans la précipitation silencieuse. Souvent avec moult indécisions quant à la direction à prendre. Chaque année le chemin qu'elles empruntent se modifie. La frénésie des hommes à bâtir ça et là routes, autoroutes, hangars industriels pour zone commerciales à consommer du blablablas déjoue le paysage de l’œil des anciennes du troupeau chargées de conduire au mieux les nouvelles naissances de l'été révolu. Après cet épisode humide, les retardataires passeront encore quelques jours durant, jusqu'à début décembre.
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L'hiver emboîtera le pas de ces envolées plumeuses. Il sera temps de se confiner dans les chaumières sans ordre reçu des autorités infantilisant le peuple de gaulois. Les gestes aux barrières invisibles seront à observer scrupuleusement et sans retenue. Nos premier et second de la classe des élites pourront marteler à l'infini leurs conseils de bienveillance à nos égards, pour limiter les trop pleins aux urgences et salles de réanimations des hôpitaux publics. Seuls les stupides gaulois récalcitrants oserons braver l'hiver sans masque et accompagnés de mains sales. Gares aux virus l'hiver en cultive sous toutes les formes et les duplique en copier- coller à l'infini. Il va falloir tenir jusqu'à la saison nouvelle avec fourmis, sans cigale pour chanter et danser.
Malgré la grisaille tenace,
bon dimanche à toutes et tous.
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Commentaires
J'espère les voir chaque année, cela m'est arrivée une fois, tout ce bruit dans le ciel... la beauté est partout quand on sait regarder ! merci pour ces belles images
tu as de la chance de pouvoir observer les grues ici peux d'oiseaux migrateurs qui passent
quoique une année l'ai vu des cigognes mais c'est quand même rare
le 15 chez moi de la pluie
bonne journée bises à vous deux Cathline
5LABORDE MarieJeudi 19 Novembre 2020 à 01:21Re bonsoir, dans la hâte, j'avais raté ton message. Je suis débordée ces derniers jours en mails. L'actualité est très chargée. Je suis désolée que tu aies la pluie, moi j'ai le soleil et le froid sec. Ce matin 3° à 9h. Très belle la photo des amanites. Les grues volent malgré la pluie, elle glisse sur leurs plumes. Le départ de l'arc-en-ciel est aussi magnifique. Je me régale en lisant tes textes. C'est de la pure poésie. Merci, c'est tellement agréable de lire des belles choses !!! Mon plaisir à moi est de créer par mes poèmes un endroit où les lecteurs ont l'impression de se reconnaître, de s'imaginer. Si tu cherches dans les diapos, tu retrouves les images qui m'ont inspirée.
Bonne nuit et bises de Marie.
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Mon rêve ! habiter sous la route des grues !