Bonjour ,

Cette année l’hiver est bien doux avec nous . Par contre il nous abreuve abondamment d’eau douce . Chemins et ruisseaux débordent allègrement du précieux liquide buvable . L’eau douce , cet élément de vie indispensable pour toutes formes organiques est hélas très inégalement répartie dans les différentes pièces de notre maison commune "planète eau" . Les uns , comme nous dans la salle à manger de l’hexagone France , en reçoivent pas mal , ce qui nous permets de la gaspiller dans nos éviers , salles de bains et chasse de toilettes , à longueur d’année . De la dilapider encore davantage l’été en arrosant des milliers d’hectares de maïs , plantes tropicales qui n’ont pourtant rien à faire chez nous . Ce sang de nos rivières est de la sorte largement contaminé par des lessives , des antibiotiques , des pilules du jour et du lendemain au niveau de nos raçines urbaines , pollué par des insecticides , des herbicides et autres divers pesticides dans nos raçines rurales . Pour contrer ces mélanges et infiltrations néfastes à la potabilité nous construisons en sortie de ville des stations d’épuration qui , a leur tour consomment d’énormes quantités d’énergie pour le plus grand profit des fournisseurs d ‘électricité .Voir ici Modernité sans enracinement  et Modernité sans enracinement (second matin)  Dans les campagnes nous cherchons à rationaliser au maximum nos épandages chimiques sur nos monocultures industrielles . Mais enfin comment faisaient nos aïeux pour éviter tous ces problèmes d’eaux sales ? Ah ! mais "bou diou" … ils avaient des toilettes sèches au fond du jardin . Ils faisaient la lessive deux fois par an : l’une au printemps , l’autre à l’automne . Ils utilisaient un maximum de plantes sauvages pour se soigner . Ils pratiquaient la polyculture de proximité et surtout il ne jetaient pas pour un oui ou un non ce qu’ils produisaient à grand peine . Mais ceci était un autre temps …moins moderne certes mais plus proche des réalités naturelles . La terre nous collait encore aux pieds et l’intelligence de notre tête devait se plier à ces exigences des lois du sol . Nous sommes devenus des terriens hors sol  . Combien de temps allons nous tenir dans cet état de nourriture en fibres synthétiques ? N’oublions jamais ceci : l’eau des fleuves , c’est 0,0064% des ressources totales en eaux douces disponibles facilement .Celle des lacs et étangs , c’est 0,27% des réserves totales d’eau douce . L’ensemble des lacs d’eau douce , des marais , des fleuves et rivières et l’humidité du sol représente moins de 0,5 % des ressources mondiales en eau douce . Autrement dit une goutte d’eau douce dans un océan d’eau salée . Notre maison commune " planète eau salée " est finalement pas si douce que cela avec nous . Peu de pièces de notre château d'eau " boule bleu " qui navigue dans l’espace sidéral est équipée en eau courante facile à boire ... Canardjaune tu divagues , retourne donc au jardin .

NB :Suite aux commentaires déposés ci-dessous , pour celles et ceux qui n’auraient pas interprété le sens de ma divagation sur l’eau rare , loin de moi l’idée d’un retour en arrière avec esclavage des femmes au lavoir . Nous avons inventé les laves linge et c’est tant mieux . Cependant ces machines très nombreuses aujourd’hui ont une certaine tendance à être utilisées en sous capacité (heureusement que certaines pèsent le linge avant rotation pour réduire la quantité d’eau utilisée !…) . Ne vaudrait-il pas mieux faire de l’éco-partage de laves linge très solides et très performants , plutôt que de les multiplier à l’infini …Tout cet acier inoxydable et ce cuivre en obsolescence programmée est-ce bien heureux comme invention ?Ce n'est pas du développement productif durable  …

Bonne journée d'épiphanie .