• Bonjour ,

    Les vendanges d’automne de l’an 2013 sont terminées . Pour l’heure , les quelques 80 producteurs indépendants petits propriétaires des vignes du Clos de Vougeot mitonnent , avec amour , dans leurs chais respectifs , les fruits de leur récolte . D’une lente et belle maturation , les dieux Bacchus et alias Dionysos vont engendrer le nectar des dieux , foudroyant des papilles gustatives sensibles à ces jus fermentés et alcoolisés avec foi et devoir . Issu du patient travail des frères convers rattachés à l’abbaye de Cîteaux , le clos de Vougeot naissait petit à petit vers l’an 1100 grâce à l’empereur Probus , qui en l’an 280 avait autorisé la culture de la vigne en notre sombre Gaule ravagée d’invasions successives de toute part .Vers 1350 ,  la « cuvée du pape » des cisterciens devint si gouleyante que les cardinaux d’Avignon se refusaient d’aller à Rome . Vers la fin de ce 12ème siècle , truffé des guerres de cent ans royales malgré « la cuvé du roi » et la « cuvée des moines » , le Clos de Vougeot pas encore château poursuit sa route des vins et des sommets toujours plus sublimes . En 1551 , un certain Dom , Jean XI Loisier , 48ème abbé de Cîteaux décida de faire bâtir ce que nous voyons aujourd’hui . Le Château du Clos de Vougeot , petite perle de la côte d’or , naissait . Mais la révolution française gronde à l’horizon , et le clergé bascule . Devenu , bien national le 13 février 1790 , le clos passe dans le camp de la haute noblesse . Puis vinrent au 19ème siècle , les chapardeurs de la haute finance . Gabriel-Julien Ouvrard en fut le premier propriétaire . Fin du 19ème siècle , un petit insecte phylloxera et un vilain champignon midiou sèment la zizanie dans le monde fermé des vignes à ciel ouvert . Le morcellement en château de cartes du clos est amorcé . Il est confié à la Confrérie des Chevaliers du Tastevin par bail emphytéotique le 29 novembre 1944 . Depuis lors et comme toujours , d’un côté des petits producteurs s’échinent à produire des grands AOC bourgogne , de l’autre de richissimes personnages les dégustent . « Jamais en vain , toujours en vin » le Clos de Vougeot poursuit sa route des vins .

     

    Bonne fin de semaine

    Photos production de Canardjaune 

    Texte de Canardjaune maturé wikipedia 


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    Nous sommes hélas en pleine période de Chasse et les faisans d’élevage libérés dans les champs 2 jours avant l’ouverture , sont lâchement décimés au fusil 3 jours plus tard . Les pauvres volatiles n’ayant aucune expérience de la vie sauvage n’ont jamais reçu de leur parents la méfiance du redoutable prédateur . A l’inverse , Canardjaune imagine ce même suprême prédateur domestiqué , sans son fusil et nu comme un vers de terre brusquement largué au cœur de la forêt amazonienne . Serait-il aussi fier de tuer pour le plaisir ? Cependant  , s’il en est un qui n’est jamais criblé de grenaille , c’est mon ami l’arbre aux faisans . Plus connu sous le nom de chèvrefeuille de l’Himalaya , cet arbuste persistant ou semi-persistant est comme son nom l’indique originaire de l’Himalaya , plus précisément de l’ouest Himalaya mais également de Chine et plus précisément de l’ouest de la chine . Il est caractérisé par des touffes de tiges bambusiformes  arquées et drageonnantes de 1,20 m à 2,40 m de hauteur selon les six espèces recensées . Les feuilles ovales acuminées , de 5 à 20 cm de longueur , à bord serratifolié paraissent le plus souvent par paire . Les petites fleurs tubulaires ou en trompettes , groupées en verticilles sur des racèmes retombants ou arqués , sont en partie cachés par les bractées colorées . Elles sont suivies par des grappes de baies tendres . Les fleurs se succèdent durant une longue période et les baies mûrissent rapidement voir en même temps . Ils sont de culture facile dans toutes bonne terre bien drainée , au soleil ou à mi-ombre . En climat frais mais doux et humide comme dans leur zone d’origine , ils réussissent à devenir des adventices indésirables . La plupart sont bien rustiques . Multiplier par semis ou prélever des drageons racinés .

                   

    Texte source :  l’encyclopédie Botanica de Canardjaune avec un léger assaisonnement « Coin-coin anti-chasse » . Les photos ont été prises cet été 2013 au jardin du gui à St Amand de Boixe. link

                        

                           Je vous souhaite un bon mercredi 27 novembre 2013 .


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  • Bonjour ,

     

    Un sombre clair obscur déchire un ciel chargé de neige . Un vent glacial enjambe et dévale le col de Croix . Un épais brouillard fige de givre les sapins endormis .

    L’automne s’essouffle pour laisser place à un hiver précoce . Il est temps d’abandonner les alpages et de rentrer au nid .

     

    Canardjaune vous souhaite un bon jeudi 21 novembre 2013


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    Ce matin le soleil a implosé      

    En des millions d’étoiles perlées     

    De novembre chaleurs miellées  

    En tempête métamorphosée .      

    Mer sur vagues beautés    

    Agite écumes renversées .  

    Décor de silence assoupi      

    En fracassantes luttes impies      

    Bouscule l’équilibre fragile      

    De la temporalité qui vacille .     

    Eau et vent se mêlent      

    En écheveau pêle-mêle .    

    Là , mon regard croisé réveillé    

    En suspend reste émerveillé    

    Par ce spectacle fascinant

    Du grand mystère bouillonnant .   

    De la vie qui coule

    Comme temps qui roule   

    Vers l’inconnu de l’au-delà 

    Où chacun un jour goûtera   

    Avec une absolue certitude   

    L’envers de sa finitude .

         

    *

    *

     

     

     


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    On me considère comme plante invasive et pourtant cherchez moi dans les jardins de France et de Navarre . Vous ne verrez pas souvent mes beaux yeux noirs fardés de jaune , d'orange ou de jaune orangé . C'est dire que je ne suis invasive que dans mes contrées d'origine , à savoir en Afrique de l'Est , au Brésil dans le Cerrado , à Hawaii , en Australie et au sud des Etats-Unis . Voyez donc comme ma préférence est orientée vers les zones climatiques chaudes et disons pour faire simple zones tropicales .

     Pourtant en France je me prélasse doucettement du côté de Menton . Il faut dire qu'ici , j'y suis bien à l'abri des hivers rigoureux que je déteste . En effet en dessous de 8 °, je grelotte et dépéris rapidement . J'ai besoin de beaucoup de chaleur , de soleil et aussi d'un peu d'ombre . Je suis une grimpante qui peut atteindre les 2,40 mètres en version vivace ce qui est quasiment impossible dans l'étroit territoire de l'hexagone France . Je ne suis ici qu’une simple annuelle et on m'utilise comme couvre sol parmi d'autres fleurs , glaïeuls par exemple , sur lesquels je m'entortille amoureusement vu que je suis volubile tout en étant très légère .

    Ah ! comme j'aimerai être mieux représenté dans les jardins à l'Anglaise , au cœur des étés jardins de France métropolitaine . Pour finir ,on me surnomme " Sourire de Zanzibar " ; et ce sourire est aussi énigmatique que celui de la Joconde en évanescence Océan Indien .

     Bon week-end du 1er novembre 2013 

     

     


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