Le nom du genre , Juglans , vient du latin jovis glans "　 Gland de Jupiter　" . Le noyer , communément appelés Juglans regia , noyer royal , gland divin , gland de Jupiter , gaugier , gagnier , goguer ou encore arbre au sommeil compte une quinzaine d’espèces d’arbres caducs. Répandus en Méditerranée et du Moyen-Orient jusqu’un Extrême -Orient , mais également en Amérique du Nord et du Sud , ils sont cultivés pour leur élégant feuillage aromatique et surtout leur noix comestibles . La production des fruits commence au bout d’une douzaine d’années . Certains Juglans offrent un bois prisé en ébénisterie . Les chatons mâles jaune verdâtre et les fleurs femelles insignifiantes paraissent sur le même sujet au printemps avant la formation des feuilles . Elles sont suivies par des drupes renfermant chacune une noix à coque dure . Voilà pour la présentation botanique des noyers selon mon "　Botanica　" et version relookée de "Canardjaune" Mais l’image qui suit montre un Juglans " belle Ecuelle " en fin de vie . Pourquoi une telle présentation　? Tout simplement pour décrire ce qui suit et qui est tombé dans l’oubli ou peut-être seulement en sommeil.
 

En 1810 , dans son cours de botanique médicale comparée Bodart déclarait　: "Si le noyer ne se cultivait que dans le Nouveau Monde , nous nous empresserions de le ranger sur la ligne des végétaux les plus utiles en médecine ; mais il croît abondamment autour de nous , et nous négligerions encore d’étudier les propriétés de ses différentes parties si d’illustres praticiens ne tentaient de ramener l’attention sur ce végétal précieux et injustement abandonné. "

En 1961 , dans ses Leçons de biologies dans un parc , après avoir évoqué les bienfaits du noyer et notamment la remarquable action antibiotique de ses feuilles fraîches dans le traitement du charbon ( guérison en trois semaines ) vérifiée sur de nombreux cas et signalée à deux reprises ( 1857et 1880 ) à l’Académie de médecine , le Professeur Binet écrit　: "　 chose curieuse , aucun traité de bactériologie , de chimie végétale , de matière médicale , de chimiothérapie ou d’antibiotiques n’y fait la moindre allusion . La feuille de noyer est tombée dans l’oubli . Pourquoi ? Ce n’est pas moi qui répondrait à cette question alors qu’elle est posée par un membre de l’institut , à l’époque doyen de la Faculté de médecine de Paris . Si ces deux textes qu’un siècle et demi sépare , c’est seulement pour montrer qu’il est difficile pour un remède populaire dont l’efficacité est pourtant reconnue d’être admis par la science officielle.

Originaire de Perse et acclimaté en grèce , en Italie , puis en France , le noyer fait partie depuis longtemps de la pharmacopée familiale . Au cours des siècles , il a été préconisé dans des troubles aussi divers que la petite vérole , les vapeurs hystériques la colique venteuse , le ver solitaire ; il passait pour " redonner le lait aux nourrices " et " d’être utile à réparer ceux qui se sont épuisés avec des femmes " . Finalement , on n'a gardé que les indications liées à ses propriétés essentielles : il est tonique , reconstituant , dépuratif , désinfectant　; il combat l’inflammation des muqueuses et fait baisser le taux de sucre sanguin.

La suite demain , car demain est un autre jour et je vous ai assez noyé dans mes explications du ce jour
Amies blogueuses et amis blogueurs bonne soirée.