• Les oiseaux ne se cachent plus pour mourir .

    Les paysans sont devenus des exploitants agricoles , les bûcherons des exploitants forestiers . Résultat , il n’est pas besoin de voyager en Amazonie où à l’autre bout de la planète pour se rendre compte des hécatombes que l’on fait subir aux forêts françaises. Elles sont pour la plupart en bien mauvais état et le peu qui est cultivé l’est fort mal . Tous comme les agriculteurs , les bûcherons sont devenus des tueurs en puissance qui exploitent sans souci du lendemain . Ils procèdent selon les mauvais conseils de techniciens et ingénieurs agricoles à des mono plantations de peupliers en zone humide , de sapins douglas ou épicéas à croissance rapide en montagnes , et parfois d’ eucalyptus à croissance fulgurante sur les terres pauvres et trop acides en plaines . Ces immenses surfaces plantées d’une seule essence d’arbre sont le théâtre d’un appauvrissement généralisé de la biodiversité . Les biotopes y sont bouleversés . Les terres y subissent un appauvrissement du sous-sol par acidification accélérée et vingt cinq à trente ans plus tard les coupes sombres en vert coupe à blanc sont le summum de cette sottise programmée par les bien-pensants ingénieurs .

    Ainsi sur les bords de mon fleuve côtier " La Charente " , de nombreuses peupleraies alternent avec d'immenses parcelles de Maïs . Les exploitants forestiers vivent ici en côte à côte sans aucune symbiose avec les exploitants agricoles . Le résultant y est catastrophique . Cet après-midi , une larme a brouillé mes yeux , lorsque j’ai croisé du regard ces " écrabouilleurs " de planète .

    L’un traitait ses maïs appartenant à l’industrie agricole , rendant ses terres stériles , les transformant année après année en surfaces dures comme du béton pour futures inondations ; l’autre tronçonnait ses peupliers appartenant à l’industrie forestière , compactant le sol en un glacis craquelé accélérateur d’érosion .

    Tous deux , les uniques petites mains de travailleurs dans cette campagne désertifiée de toute vie organique , au volant de machines géantes au vomis de chimie pour l’un , écraseuses et déchiqueteuse de sol pour l’autre , ils œuvraient pour les grands comptes financiers de l’agroalimentaire . Mais le plus triste ,  c’est lorsque mon regards est tombé sur un oiseau , jeune rapace , victime de l’un ou l’autre de ces deux innocentes mains ouvrières . Tombé du nid d’un des arbres coupés ? Intoxiqué de poison pour traitements en maïsiculture ? Seule une analyse par un encore expert des hommes devenus fous permettrait de le savoir mais ne ressusciterait hélas pas le bel oiseau mort …Les oiseaux ne se cachent plus pour mourir .

     


  • Commentaires

    1
    Lundi 17 Juin 2013 à 17:30
    Cephalantera

    Bonsoir, triste réalité, l'argent c'est la seule chose qui préocupe l'homme au jour d'aujourd'hui. Mais il s'en repentira........

    Bonne soirée.

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    2
    Mardi 18 Juin 2013 à 06:52

    c'est noir mais si vrai

    3
    Mardi 18 Juin 2013 à 16:33
    Lilou-52

    Nous vivons un drôle de monde, une dictature de l'argent. Quand certains comprendront vraiment il sera trop tard ! En attendant, des espèces meurent et la biodiversité est mise à mal ! Pour ma part, j'agis en respectant au mieux mon environnement et je ne le regrette pas. Tant pis, si on me prend pour une extra-terrestre ! lol

    4
    Mercredi 19 Juin 2013 à 16:55
    Capucyne

    Ton article fait mal au coeur.

    Et que dire de la façon dont on coupe les arbres: machines, chenilles, hécatombe, saccage des forêts...

    5
    Jeudi 20 Juin 2013 à 19:13

    Te voià bien remonté ! Mais il y a une machine qui j'en suis sûr fonctionne toujours et pourtant voilà bien longtemps qu'elle n'a pas coupé de têtes. Mais le plus c'est de remettre en marche la machine de la révolution. Celle là est rouillée.

    Bonne soirée. Yves

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