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Pointe de Cabbé
Au sud, une couvée de nuages ciselés d’or frange l’horizon de la plate méditerranée au repos. Elle galope au-delà des flots, vers la Corse qui se devine sans se dévoiler. Au nord le soleil s’apprête au couchant derrière la façade des Alpes. Une nuée de mouettes parlementaires accompagnées de quelques sénateurs goélands qui tenaient colloque de l’avenir de la France sur un banc de galets s’enfuit en un concert de notes aigues.
Le calme du lieu invite à la sérénité et à la plénitude de son moi intérieur. La fin octobre a fait fuir les derniers touristes avides de bains de mer tièdes. Les plages du « Buse » et du « Golfe bleu » sont désertes.
Oh, méditerranée comme j’aime tes couleurs sans cesse changeantes. Comme j’aime ton ciel pastel mouvant d‘automne. Comme j’aime tes crêtes montagneuses s’abîmant dans tes eaux turquoises. Comme j’aime ta vie lumineuse et tes températures accueillantes. Comme j’aime me lover en toi inlassablement par bains quotidiens
Dommage qu’ici comme ailleurs, la modernité des hommes a grignoté ces quelques plaisirs simples aux valeurs incommensurables. Dommage que des murailles d’immeubles aux alvéoles gorgées d’insectes vertébrés humains salissent cette côte. Dommage que cette beauté du suprême créateur soit bafouée par du béton et du goudron voleurs de paysages initialement immaculés. Tous ces miasmes d’abondances résultat d’une croissance sans limite ont bouffé l’essentiel du ce pourquoi on vit. A deux pas de l’Italie, reste ce lambeau de plages: Buse et Golfe bleu je vous aime unis en pointe de Cabbé.
Bonne fin d’octobre 2016
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