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Les bois et forêts sont un havre de paix pour me ressourcer. Hélas lorsque mon regard croise en sous bois et à proximité immédiate d'un cours d'eau ce genre de dépôts sauvages, j'hallucine de dégoût envers les auteurs de ces faits déplorables. Du 7 au 19 décembre 2022 et après deux ans de retard sur le calendrier prévu, la COP 15 sur le thème de la biodiversité cherche désespérément des solutions pour enrayer notre extinction car moins de biodiversité , égal moins de présence humaine sur terre. Empêtrés dans nos contradictions, la situation est très grave. Grâce à notre science sans conscience, en moins de deux siècles nous avons réussi à démolir le climat; en moins d'un siècle nous allons assassiner la biodiversité. Quel triste bilan!
Un million d'espèces sont menacées d'extinction, et 75 % des espaces naturels sont altérés par notre folie d'activités humaine. Nous sommes en de tuer la quasi totalité des animaux et végétaux, ingrédients de base qui nous permettent de manger. Nous sommes en train de souiller toutes les eaux douces de la planète, eau qui nous abreuve et compose 75 % de notre corps. Nous sommes en train de balancer dans l'air moult polluants et poussières toxiques et nocives, air indispensable que nous respirons pour vivre.
D'après nos scientifiques qui étudient ces dégradations, il nous faudrait, dans un premier temps et en urgence, protéger 30% du globe et restaurer 20 % des espaces dégradés. Nous en sommes loin, même très loin. Si la tendance de notre déni de survie continue sur cette trajectoire, le nombre d'espèces va poursuivre son inexorable déclin, et la planète ne sera plus viable, même pour nous. Avant qu'il ne soit trop tard, à nous de choisir aujourd'hui, pour notre devenir de demain.
Bon week-end
à toutes et tous.
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L'hiver a lancé sa première offensive. Moins deux degrés au jardin ce matin. Vers neuf heures, un léger vent de nord a brusquement dépouillé les arbres qui s'accrochaient désespérément à l'été. L'automne a pleuré ses manteaux d'été en répandant au sol de chaudes larmes en belles couvertures colorées.
Les premières morsures de froid ont grillé les dernières plantes et fleurs gélives. Le souffle de l'hiver engourdit le jardin. Stoïque comme un lama des Andes mon rouge-gorge sautille de branches en branches pour déceler les derniers vermisseaux.
Pour lui la saison est rugueuse et nullement facile à affronter. Par quel miracle s'en sort-il ? Quel est son secret pour franchir cette douloureuse étape pour sa maigre voilure plumée ? Certes un petit coup de pouce de son ami le jardinier l'aide un peu. Mais c'est certain il possède un haut degré d’intelligence pour griller l'hiver qui le mords chaque nuit.
Hier après-midi, les dernières grues cendrées dans un vacarme cacophonique ont sonné la mort de l'automne sur notre douce contrée vallonnée. L'hiver cogne son premier grand assaut à coup de balai venu du grand nord .
C'est la Bérézina de l'automne; tous aux abris.
Bonne journée à toutes et tous.
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Mais combien sont-elles à redescendre vers des contrées plus douces ? Nul ne le sait. Ce matin encore, par dizaines en groupes désorganisés, par centaines en groupes bien structurés avec une cheffe de cordée toutes ailes déployées, elles ramais bruyamment dans les airs au-dessus de la maison.
Un vrai miracle chaque automne et printemps. A chacun de ces flux migratoires je suis ému et émerveillé. Comment font-elles pour lire la carte des étoiles qui les guide du nord vers le sud en novembre-décembre et du sud vers le nord en février-mars ? Comment décident-elles de migrer? Qui prend la décision du décollage et de l'atterrissage?
Pas de panneaux directionnel, ni de giratoire au sol. Pas de GPS en l'air de jour comme de nuit. Des oiseaux incroyables ; des oiseaux fantastiques. Tout comme mon petit rouge-gorge au quotidien dans mon jardin, elles expriment les forces de la vie sur Terre dans toute sa splendeur.
Bravo grandes filles à plumes cendrées, je vous tire mon chapeau bien bas.
Au revoir; bon voyage à toutes et à l'année prochaine.
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Partagé entre chaud et froid.
L'automne est aux abois .
l'hiver crie sa famine.
L'or donne bonne mine
Aux feuillages déliquescents.
Pour nourrir l'enfant naissant,
L'horizon se charge d'averses.
Les filets du voile céleste
S’égouttent et se délestent,
En brumes et brouillards fumants,
Vers les bois et forêts s’endormants.
Un novembre bientôt moribond
Sans espoir de rebond,
S'accroche en désespoir
Vers la face du miroir
D'un décembre renaissant
A l'avenir florissant.
Les nuits s'allument d'étoiles
Pour percevoir la toile
Du vieux peintre fatigué
A la palette consumée.
l'automne sans issue possible
Embrasse l'hiver encore invisible
Qui trace son chemin
Vers des jours sans lendemain.
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En salves ininterrompues, les averses de novembre dégoulinent en flots continus au jardin. Mes bégonias Dragons résistent aux assauts. Dans l'une des potiches un impatiens de Nouvelle-Guinée tente de se protéger sous le parapluie du dragon.
Vivement secouées par des rafales de vent, les dernières fleurs s'égrainent petit à petit. La pluie ruisselle abondamment sur le feuillage pour mieux en lustrer la brillance. C'est bientôt la fin de saison pour eux.
Nettement décalée par un dérèglement tout azimut cette année, la floraison est néanmoins intrigante sous nos latitudes pour un 23 novembre. Vont-ils durer jusqu'à début décembre ? Parviendront-il à vivre jusqu'à Noël ?
Décidément cette année rien n'est plus comme avant au jardin.
Bon mercredi 23 novembre 2022 à toutes et tous.
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