Bonjour ,
Comme chaque année depuis plusieurs décennies , fin janvier , une déferlante du 9ème Art inonde le plateau et les bas fonds alentours de ma ville ; il s'agit du Salon international de la bande dessinée . Quatre jours durant lesquels petits et grands de toute nationalité se rencontrent pour se délecter de ce moyen et langage d'expression qui permet fantaisie et imagination sans limite .Mais n'aimant pas trop les foules voici mes angles de vue sur le sujet .

Le CNBDI (centre national de la bande dessinée et de l'image ) : 34800 entrées en 2009 s'accroche au versant nord des remparts d'Angoulême .

La passerelle qui enjambe le fleuve "La Charente "  ( rivière chère au roi Henry IV ,  365 kilomètres de verdure et de bonheur Nature ) permet d'accèder à pied au : 
 
Nouveau musée de la BD inauguré en juin dernier par la Présidente du Poitou-Charente et l'actuel Maire de la ville  .


Angoulême est une ville très imprégnée par ce 9ème Art , longtemps dédaigné .Lorsque j'étais au lycée , il nous était interdit de lire ce genre de prose , alors en cachette le plus souvent dans les toilettes nos rêves les plus fous se réalisaient : l'interdit bafoué conduisant aux bonheurs et rêves sans limite .
 

Bonne journée      

La semaine dernière Canardjaune s'en est allé dans la grande ville , notre capitale à tous : Paris . Il a séjourné quelques jours chez Tante "Canette Tarentule" un oiseau du côté de la famille de son épouse "Canette azur ".  Canardjaune aime les beautés architecturales des batiments parisiens , et adore barboter dans les musées .


 Cependant " il y aura toujours des chiens errants quelque part qui l'empêcheront d'être heureux " ;  n'est-ce pas mon ami Jean Anouilh . Les arbres des villes qui souffrent en silence ( voir mon cri "Arbres des villes" d'avant hier ) , mais aussi certains hommes qui dorment sous un trop léger voile bleu , blanc , vert ou rouge selon la générosité des donateurs de l'instant .

 Aujourd'hui ,  il fait 0° ce matin dans ma cabane de jardin , un fin crachin glacial imprègne la campagne Charentaise , et moi Canardjaune bien au chaud dans ma chaumière , je revois ces images terribles de la cité lumière qui possède la plus belle avenue du monde , mais aussi une cruelle indifférence . Toi , le sous abri léger , que penses-tu de cette architecture qui te jette son insolence à la figure ?


Que penses-tu du Louvre et de sa pyramide de verre , du grand palais et sa magnifique verrière récemment restaurée qui abrite en ce moment des tonnes de vêtements rien que pour le plaisir de l'art contemporain ?

 
Que penses-tu de nos dirigents qui vont de sommets en sommets  pas " Himalayens " , pour sauver leur capital argent mais pas la planète qui les gave ?
 


A la place de nos bonimenteurs , je ne sais pas si je ferai mieux , mais une chose est sûre si j'avais un petit pouvoir de " Bonidoo" , au lieu de tergiverser sur la Burqa et le Niqab , autres ciels voilés qui permettent d'exacerber la haine , je parlerai plus souvent de ces êtres afin de leur redonner de la dignité et le respect perdu ; ces presque loups délaissés , abandonnés sous leur mince toile et repoussés en plein hiver à la périphérie de Paris , pour les cacher des touristes .   
  ,  , 
 
Voilà pourquoi , hier j'étais un peu fatigué ...              

Comme un arbre dans la ville ,

Je suis né dans les pavés .
Comme un arbre dans la ville ,

Je grandis emprisonné .

Comme un arbre dans la ville ,

Mon espace est limité .
Comme un arbre dans la ville ,

Les automobiles m’ont heurté .
 

Comme un arbre dans la ville　,

J’ai du mal à respirer .
 Comme un arbre dans la ville ,

Mon feuillage est abîmé .
 

Comme un arbre dans la ville ,

Mes racines sont massacrées .
 Comme un arbre dans la ville ,

Ma vie est écourtée .

Comme un arbre dans la ville , 
Je ne suis pas respecté .
Comme un arbre dans la ville ,
Rien ne m’est épargné .
 

Et pourtant je suis le seul lien

De la nature aux citadins　.

Pourquoi tant d’indifférence ,
 De la part des humains　? …