• Sur les rivieras française et italienne, au cœur du printemps, les rince-bouteilles sont en pleine floraison. Ces arbustes au nom botanique "Callistemons", originaires d'Asie et pour la plupart endémiques d'Australie, adorent les douceurs hivernales des régions méditerranéennes mais redoutent les gels humides hivernaux. Néanmoins ils peuvent être cultivés sur l'ensemble du territoire de France et de Navarre à condition d'être plantés en pot et rentrés à l'abri lors des périodes de gel.

    Sur la côte d'Azur ils atteignent allègrement les 4 à 5 mètres de hauteur et n'ont pas peur des expositions fortement ensoleillées. Avec le dérèglement climatique ils sont même de plus en plus vigoureux du côté de Menton. A cette période les butineurs, bourdons et abeilles, sont à la fête dans les fleurs de cet arbuste de la famille des myrtacées.

    Il faut avouer que les fleurs sont magnifiquement attirantes pour les insectes et aussi pour l'œil des humains. Caresser les goupillons formés par les étamines est un réel plaisir mais attention aux abeilles qui sont parfois cachées dedans.

    Les feuilles sont persistantes et ressemblent à celles des conifères. Les graines restent accrochées à la plante pendant plusieurs années (jusqu'à 5 ans) et ne sont libérées que lors d'un feu. Cette plante adaptée aux incendies (originaire des régions arides d'Australie) a trouvé cette astuce de survie pour se multiplier. 

    Mai est le mois de floraison des callistemons, rincez-vous les yeux de leur élégante beauté qui provoque parfois certaines hallucinations lumineuses. 

     Un autre article sur les callistemons: C'est ICI 

    Bon week-end à toutes et tous  


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  • Velelles, Barquettes de la Saint Jean.

    Depuis trois jours et avec une bonne longueur d'avance sur la chronologie du calendrier annuel inventé par les hommes, par million elles débarquent sur les rivieras française et italienne. Les vélelles, ces petites barquettes bleues s'échouent normalement sur les galets et sables de la côte d'azur vers fin mai ou début juin.

    Velelles, Barquettes de la Saint Jean.

    Mais cette année elles ont décidé de mourir plus tôt. Est-ce un suicide collectif programmé après une année de vie en pleine mer? Mystère? On en connait même pas le mode de reproduction. Cet être lié aux mers et océans tropicaux et subtropicaux vit regroupé en immenses bancs. Les vélelles se nourrissent de phytoplancton et d'œufs de poissons. 

    Velelles, Barquettes de la Saint Jean.

    Incapables de se mouvoir par elles-mêmes, une petite voile translucide leur permet de se déplacer au gré des humeurs des vents marins. Lorsqu'on les voit débarquer sur les côtes, c'est quelles ont été victimes d'une tempête ou d'un fort coup de vent au large. D'un joli bleu, elles attirent l'œil et laissent à penser qu'elles sont urticantes.

    Velelles, Barquettes de la Saint Jean.

     Rassurons-nous, ce n'est pas le cas, mais car il y a un mais, elles servent de nourriture aux méduses. Donc comme "rien ne se perd, rien ne se créer et tout se transforme" selon la formule consacrée par notre ami Lavoisier, dans quelques semaines à leur tour les méduses, elles urticantes, vont hélas débarquer.

    Sur le même sujet un certain 10 juin 2016. Voir ICI 

    Velelles, Barquettes de la Saint Jean.

    Je vous souhaite à toutes et tous

    Velelles, Barquettes de la Saint Jean.

    un bon dernier jour d'avril 2023 et excellent dimanche.

     


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  • Premier bain printanier

    Une mer à 14°, c'est encore un peu frais pour ouvrir le bal des bains de la belle saison. Au diable les réticences. Un petit plongeon au 25 avril me raffermira l'épiderme. Cinq minutes d'interlude ce matin dans une méditerranée moyennement agitée et avec comme guide un jeune cormoran, quel délice.

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    Dans la gratuité et la simplicité des éléments naturels tout devient possible et bénéfique. Puis allongé sur un lit de galets, l'onctueuse chaleur du soleil me tonifie le derme en compagnie du roulis des vagues  qui rythme l'espace-temps de mes pavillons sonores.

    Premier bain printanier

    Derrière moi, à 1200 mètres au dessus de l'horizon, le Restaud et le col du Berceau me surveillent. Soudain des fumeroles de nuages masquent les proches montagnes surplombant la mer. Je m'incline face à l'immensité aqueuse de ce décor. Le cadran solaire suspendu dans l'azur m'indique qu'il est l'heure de regagner l'alvéole de la ruche "Primevères".

    Premier bain printanier

     

    Bonne journée à toutes et tous.   


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  • Quand avril défile son tricot de couleurs et d'odeur au jardin, j'entre en extase devant ce miracle qui résonne comme un mirage.

    Les cerisiers tout blanc parfument le bleu du ciel en millions de fleurs sel et poivre.

    Les fleurs de lauriers sauce s'illuminent en grappes de soleils.

    Une tulipe cristal éparpille son sure d'orge en barbe à papa.

    Une myriade de primevères éclabousse le tapis-sol.

    Un pimpant bouquet de giroflées s'amuse dans les tons ocre de Provence.

    En cascade de soleils étoilés les forsythias tamisent l'air printanier. 

    En chiffons roses les fragiles fleurs du cognassier se balancent au gré du vent.

     

    Les doronics s'habillent en jupes soleils.

    Une pépite géranium ananas tire la langue en rose violette

    Camouflée dans le coeur d'une tulipe ,lovée entre pistils et étamines, une chenille attend patiemment sa métamorphose en imago fleur papillon.

    le printemps est bien là débordant de vie en couleurs et en noir et blanc.

    J'aime le printemps au jardin.. Et vous ?... 

    Bonnes Pâques à toutes et tous.


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  • Clivias et Bégonias-Dragons bien au chaud sous la véranda piaffent d'envie de sortir au grand air du jardin. L'allongement du jour les pousse à déborder de floraison ,et, comme la chèvre de Monsieur Seguin qui cherche à parvenir au sommet de la montagne malgré l'interdiction , ils aspirent à s'installer sous les palmiers et fusains dorés pour jouir des futures chaleurs d'été. Hélas les Saints de glace ne sont pas encore venus perturber l'exubérance d'un printemps retrouvé. Il faut attendre le bon de sortie du jardinier devenu prudent, qui des années précédentes s'est fait attrapé aux fourberies de Saints pas très catholiques comme Saint Pancrace, Saint Mamert et Saint Servais. En fin mars, ne pas s'aventurer trop rapidement aux farces d'un poisson suspendu au dos d'un Canard boiteux. "Méfie toi des Saints de glace ". "Avril, ne pas se découvrir d'un fil ; en mai fait ce qu'il te plaît". Patience et longueur de temps font plus que force et rage. Dictons de sages à observer. Clivias et Dragons-Bégonias il ne faut pas encore s'aventurer au grand air de la belle saison.

    Bon week-end à toutes et tous.


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