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Après s'être cogné sur le front sur le rocher de la tête de chien au dessus de Monaco, le soleil de novembre décline à l'ouest et disparaît rapidement en emportant ses poussières d'or.
Il laisse alors quelques traces pastels au ciel à l'est de Menton.
Le spectacle est éphémère mais sublime.
Il ne dure que l'espace d'une page de temps, puis cette draperie céleste multicolore s'évanouie soudainement.
Ces couleurs du ciel dignes d'un Vincent Van Gogh ressuscité me frissonnent les yeux.
Oh! Que la nature est belle quand on la saisit en vie mode "live-slow" sans "replay" ni "podcast" mais en accéléré espace-temps naturel. Merci au peintre créateur pour ce regard croisé divin.
Bonne soirée à toutes et tous.
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Novembre est le mois des brumes et brouillards qui brouillent les pistes cyclables et les sentiers piétonniers.
Mais, oh miracle, à la faveur d'une brève ouverture de fenêtre solaire, la lumière dévoilée révèle l'invisible qui tout à coup devient visible.
Sous les cotonneuses couettes nuageuses, les araignées d'Halloween peuvent ainsi nous jeter des sorts: bons ou mauvais pour les adultes, et des bonbons ou pièces jaunes pour les enfants rêveurs.
Profiter de ces courts moments pour capter l'invisible est chose rare.
Capturons l'instant pour en partager la substantifique moelle. Quelques minutes plus tard il sera déjà trop tard.
Bon mois de novembre 2024 à toutes et tous.
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Déjà la mi-octobre au jardin. Cette année, il est d'un vert en mode prairie normande de juin. Les grandes lessives pluvieuses hivernales et de printemps ont œuvré favorablement à la pousse vigoureuse des pelouses.
Pour l'heure, ces dernières sont tachetées de roses cyclamens de Naples et de sternbergia lutea faux crocus jaune d'automne.
Les deux couleurs dominantes du moment impriment joyeusement la rétine du jardinier vieillissant qui laisse de plus en plus la nature faire son bonhomme de chemin au jardin.
Finalement on naît jardinier pour finir simple apprenti tant les plantes abondent et nous laissent aucun répit d'apprentissage et d'entretien.
Le coin des asters surnommées vendangeuses s'accordent une grâce divine de légèreté dans un fouillis d' hampes florales surchargées.
Les arums tachetés sauvages ont perdus tout feuillage pour ne conserver que des tiges en écouvillon de graines vermillon,
tandis que le pommier d'amour jette par dessus bord ses trop nombreux fruits.
Les physalis ou amours en cage protègent jalousement leurs fruits qui attendront l'hiver pour se dévoiler pendant que monsieur rouge-gorge dissimulé dans un palmier chamerops claironne sa mélodie .
Les derniers vulcains sont à la recherche d'un endroit abrité pour affronter les frimas qui guettent en embuscade à l'horizon et une silène solitaire joue à la mariée d'un nouvel l'an neigeux.
L'automne au jardin, à la mi-octobre, un doux plaisir à admirer avant la chute des feuilles programmées pour novembre.
En attendant la colchique des prés se laisse féconder par l'ivresse des abeilles en soif de nectar. Oh ! qu'il est bon ce doux sucre pigmenté de poison.Abeille, attention l'abus de colchiques est-ce bon pour ton miel ?
Bon mercredi 15 octobre 2024 à toutes et tous.
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Après en avoir fait le tour, entrons à l'intérieur de « La Mercerie. » La visite débute par les appartements où vécurent les deux frères Réthoré, l'ancien logis du XVI au XVIII était alors occupé par les Rousseau seigneur de « la Mercerie ».
A la fin du XIX ce logis est remplacé par un château de style néogothique . En 1924, les 2 frères achètent le domaine de 600 ha. .Raymond l'industriel et député gaulliste et Alphonse architecte autodidacte s'y installent.
En 1939 les deux frères entreprennent l'extension du château et projettent de le transformer en "Versailles charentais". La construction de la longue façade de style renaissance commence en 1947 mais s'arrête en 1970 faute de « louis d'or » suffisants .
Adieu veaux, vaches, cochons et couvées. Les beaux meubles glanés lors de la vente du mobilier de la 11ème duchesse de la Rochefoucauld et du prince Orlov, ainsi que peintures , marbres, boiseries, statues, lustres, lambris, et autre trésors achetés lors des voyages de Raymond à l'étranger vont devoir trouver un nouvel acquéreur.
Mais ni le Département de la Charente, ni l'Assemblée Nationale, ni la ville d'Angoulême n'acceptent ce lègue.
Seul, les 2068 volumes de la bibliothèque comportant des livres rares concernant l'architecture sont acceptés par la Ville d'Angoulême.
Les frères Réthoré meurent respectivement en 1983 (Alphonse) et en 1986 (Raymond) et laissent à l'héritier plus de dettes que d''actifs.
Pour faire face aux dettes une vente aux enchères en 1987 éparpille ces beaux acquis patrimoniaux.. . En 1988 le château est racheté par un certain antiquaire parisien Bernard Baruch Steinitz qui le laisse à l'abandon. Lierre et ronces squattent alors ce beau lieu. Va-t-il disparaître?
Ouf! En 2008 le château est vendu à la société foncière parisienne Volta.
En 2011 un bail emphytéotique de 75 ans est signé entre Volta et la commune de Magnac Lavalette.
La commune à l'aide d'une association « Saint-Etienne Patrimoine entreprend la restauration des parties construites et des œuvres d'art ayant échappé à la l'éparpillement.
Le 19 octobre 2012 la totalité du château et ses dépendances sont inscrites aux « monuments historiques..
A l'été 2013 les visites sont ouvertes au public.
Les entrées participent à la sauvegarde de ce «Versailles Charentais ».
Le mobilier de cette dernière photo appartient au Château de Versailles. Bonne semaine à toutes et tous.
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Afin de sauter le pas de l'été vers l'automne, le week-end dernier Canette Azur et Canardjaune sont allés glaner un regard croisé de journée du patrimoine charentais.
Sous une pluie diluvienne, les essuie-glace de la petite auto « Simone » ont bien giclé l'eau un coup à droite un coup à gauche de manière à respecter nos balancements politiques indécis pour mieux plonger dans un marais sans majorité.
La royauté n'étant plus de ce monde dans notre belle France, nous sommes allés voir le petit Versailles charentais qui modestement trône dans notre campagne profonde du côté de Magnac-Lavalette-Villars.
L'édifice « La Mercerie », nous ramène dans plusieurs époques historiques différentes en fusion XIXè et XXè siècle. Les extérieurs versaillais inachevés le resterons probablement jusqu'à la nuit des temps.
Les frères Raymond et Alphonse Réthoré batisseurs de cette réplique versaillaise à la sauce made in Charente y reposent et y dorment chacun dans son arcade de pierres pour mieux marquer la grandeur politique en décadence absolue.
Ces deux frères ont appliqué ici la devise d'Aristote « Il n'y a point de génie sans un grain de folie ». Une sortie pour Canette Azur et Canardjaune qui fût bien agréable entre deux averses royales. L'intérieur du château sera pour un autre jour.
Bonne journée à toutes et tous.
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