« A la chandeleur l'hiver se meurt ou reprend vigueur » nous conte le dicton populaire. Moins 2 degrés ce matin au jardin. L'hiver reprend la vigueur de la troisième décade de janvier. Il s'accroche conformément à l’almanach d'un facteur qui, lui, prend de plus en plus l'allure d'un fantôme solitaire. Doté d'un tricycle cargo à énergie nucléaire, au pays charentais, nous n'avons plus guère l'occasion de lui dire bonjour. Ses tournées de remplissage de factures et rares missives d'amour dans nos boites aux lettres deviendraient-elles aléatoires ? Même le timbre rouge qui existait depuis 1849 a jeté l'éponge. 

Comme à la SNCF, ses horaires de passages prennent des allures de farfelu clownesque. Détrônées par internet les alléchantes publicités papier du préposé ne font plus recette.  En raison de rigueurs comptables nos services publics sont de mieux en mieux écornés par ceux qui en surveillent l'évolution. A petits feux ramollis, il tombent progressivement malades comme nos hôpitaux aux urgences closes .

_« Oh ! braves gens, il n'y a plus de public au téléphone du 22 à Asnières ». Les smartphones mangeurs de QR code sont devenus légion internationale. Les télécoms françaises ont viré à l'orange multinational. Vite pressons le citron pour engraisser les dividendes de nos braves actionnaires.

Mais revenons plus terre à terre du côté du jardin. Ce matin, « oh ! Surprise » ; deux premiers narcisses colorent de jaune un petit coin des yeux d'un jardinier toujours en extase devant un tel miracle. Une dizaine d'étoiles de pervenches colore d'azur son fond de l’œil. Et une belle poignée de violettes rabougries par le gel tente désespérément affronter les rigueurs d'un hiver bien présent.

A toutes et tous,

Bon premier week-end du deuxième mois de l'année 2023.