Moins cinq degrés ce matin dans ma cabane de jardin. Enfin un hiver digne de ce nom sous nos latitudes et longitudes charentaises. Une dizaine de jours en arrière la neige a fait une brève apparition et depuis une longue période de grisaille a succédé à ce manteau blanc éphémère.

Hier matin, le soleil a finalement réussi à écraser cette chape grise. Et aujourd'hui, le jardin sommeille dans toute sa splendeur hivernale. Mon comptage des oiseaux des 28 et 29 janvier 2023 pour la campagne de la LPO ( ligue de protection des oiseaux ) n'a pas été florissant ce week-end. Les résultats statistiques ne sont pas à la hauteur de mes espérances.  Les mésanges se font de plus en plus rares et globalement les autres passereaux aussi.

Sans une abondante gente ailée, nos jardins sont menacés d'invasions maladives types prolifération de pucerons et autres insectes piqueurs et suceurs qui sont en même temps vecteurs de maladies virales pour les végétaux étroitement liés aux animaux. Le grand déséquilibre de la planète se fait ressentir pas seulement en globalité de réchauffement climatique ; partout localement ce déséquilibre s’accentue. Comme nous a si joliment écrit Sylvain Tesson « Un fleuve bordé de saules pleureurs, est-ce une rivière de larmes ». La biodiversité de notre Terre s'amenuise et dans certains secteurs s'effondre. Les rivières asséchées en été finiront par ne plus absorber nos larmes en hiver.

Je me répète, il est temps de s'interroger pour un autre mode de vie des hommes sur ce beau caillou bleu qui flotte dans une nuée de galaxies nébuleuses. Nos chemins ténébreux sont enlacés par les tentacules d'une pieuvre invisible nommée vanité des hommes. Vite démêlons l’écheveau avant qu'il ne soit trop tard pour notre matricule. Vite armons nous de courage pour affronter et reconnaître nos erreurs passées.

Bonne semaine à toutes et tous.