• La beauté sourit à la vie. Elle lui est intimement associée pour avancer sereinement. Sans beauté point de bonheur. Sans bonheur pas de vie heureuse. Aussi ce samedi 17 février 2024, une petite visite de château s'impose pour ensoleiller l'hiver et s’immiscer progressivement vers le printemps. qui semble cette année griller les étapes de l'hiver.

    Le chamboulement climatique perturbe les températures hivernales qui deviennent de plus en plus surprenantes. Les végétaux ne savent plus comment surmonter ces crises de hausses soudaines d’affolement du mercure dans la colonne du thermomètre suspendu au mur de la cabane dissimulée au fond du jardin . Les pruniers sont déjà en pleine floraison . Au sol, les jonquilles balaient la grisaille du ciel.

    Le disque lunaire en croissance de février va sûrement apporter un lot de moins zéro prochainement. Les prunes ne seront pas au rendez-vous de l'été cette année. Mais revenons à notre éphémère de vie de château .

    Ce-dernier est suspendu à son éperon rocheux. Chalais ,petite ville endormie dans la campagne saintongeaise du sud Charente le montre fièrement. L'humoriste Yves Lecoq a racheté ces veilles pierres qui menaçaient ruine en 2011. Deux millions de travaux pour le restaurer. La toiture fort abîmée par la tempête de décembre 1999 avait œuvré une destruction rapide de l'édifice daté du XI è siècle.

    La famille Talleyrand-Périgord y a vécu pourtant 600 ans pour en faire un des château les plus vaste de l'époque Angoumois . 6000 mètres carrés de surface à entretenir, ce n'est pas rien. Vide de ses meubles en 2011 lors du rachat par Monsieur Yves Lecoq, le château a repris vie et beauté qui sourit à la vie. Le mariage des vieilles pierres et des vieux meubles a redonné vie à l'imposant édifice.

    La vingtaine, de salles joliment meublées , enchante les visiteurs d'un jour. Le blason des Talleyrand-Périgord suspendu au fronton du monumental escalier nous laisse dubitatif. « Ré que diou » devise en périgourdin qui se traduit en « Rien que dieu » .

    Ni roi, ni empereur au-dessus des Talleyrand-Périgord. Dans une des salles le portait de l'homme « Talleyrand » fait face à son ennemi de toujours l'empereur. Le silence des deux portraits en face à face n'a toujours pas apporté réconciliation. Laissons ces deux-là accrochés à un petit pan de l'histoire de France et contentons nous de la beauté du lieu.

     

    Bonne journée à toutes et tous.




    7 commentaires
  • " A la chandeleur l’hiver se meurt et les crêpes reprennent vigueur " Ah ! ah ! vous ne le connaissiez pas ce dicton de coin-coin . Canardjaune aime les crêpes et donc le rendez-vous annuel de la chandeleur . Cette année 2024, dans une épaisse grisaille hivernale Canette Azur ne retrouve pas la recette.

    « Ne t'inquiète pas Canette, la recette d'or, dort depuis 2013, dans le blog de Canardjaune ». Après courte recherche à la google 2.0 la voilà toute faîche sous la couette du brouillard de la chandeleur 2024 

     

    Pour préparer de bonnes crêpes , cherchez dans vos placards alimentaires de cuisine un paquet de farine type 110 semi-complète ( Bio de préférence) , des œufs de cocottes de plein air ( surtout pas de poules élevées en cage dans des camps de concentration et nourries aux farines de poissons type 00 bas de gamme ), de l’huile d’olive préférence grand air de Provence , du rhum ambré tradition des îles ensoleillées de l’au-delà des océans pour chasser les rhumes de saison d’ici bien ancré , du lait issu de vaches ayant brouté si possible de l’herbe de nos bio- villages de France et de Navarre incluse ( Prairies à l’écart des routes nationales à 4 voies ou autoroutes et usines à développement improductif de bien être dans ses basquets et dans sa tête ) .

     

    Pour la menue famille de Canardjaune les proportions sont conformes à la règle de trois suivante :

    - 3 verres de farine , 3 œufs , 3 verres de lait

    et à la règle de un suivante :

    -1 cuillère à soupe d’huile , 1 cuillère à soupe de rhum, 1 sachet de sucre vanillé .

    Dans un récipient ad oc , bien mélanger les ingrédients entre eux afin d’obtenir un mariage heureux . Puis secret d’état de grand maman avisée transmis de générations en générations , laisser reposer la pâte une dizaine d’heures afin de lui permettre d’enfanter ultérieurement les crêpes . Après le sommeil réparateur de notre pâte , hop ! petites louches après petites louches laisser dorer dans une poêle bien chaude . D’une main aux gestes souples valser recto verso les pleines lunes enchantées dans les airs au dessus du feu de joie de la poêle . Au passage n’hésitez pas à humer l’air ambiant chargé des fragances enrhumées des îles . Enfin dégustez sans retenue avec confiture , miel , chocolat et autres gentillesses que dame Nature nous a concoctées .

    Bonne semaine à toutes et tous.


    4 commentaires
  • A quand la fin de la faim?

    Huit milliards d’homo-sapiens sur terre demandent chaque jour une ration alimentaire pour vivre. Hélas notre maison planète bleue possède plus de surfaces liquides que d'hectare de terres cultivables pour produire de quoi se sustenter. Conflits armés, dérèglement climatique et inégalités forment un triptyque infernal de causalité de malnutrition et de faim. Résultat environ 10% de la population mondiale souffre de faim chronique. Un quart de milliard hommes, de femmes et surtout d'enfants ont faim. La somalie, l’Afghanistan et le Niger sont les plus chroniquement touchés. Nos grands dirigeants planétaires sont conscients de la tâche colossale pour parvenir à nourrir tout ce beau monde à deux jambes. Aussi ils ont inventé de grandes instances sans pour autant parvenir à éradiquer cette faim.

    A quand la fin de la faim?

    La FAO fondée en 1945 et dont le siège est situé à Rome est la principale de ces instances. Ses statistiques sont implacables et surprenantes. En 1961 il fallait 1,6 ha par personne pour se nourrir. En 2021 il ne fallait plus que 0,6ha à l'échelon mondial et 0,4 ha pour l'Europe pour nourrir son homme. Soit environ 4 fois moins. Dans le même temps l'indice de production agricole mondial a été multiplié par 3. L'indice de productivité par unité de surface a été pulvérisé : 18 en 1961, 173 en 2021 Ce miracle de progrès tient en 3 mots : Mécanisation, engrais et pesticide. Derrière ce miracle la pétrochimie a joué un grand rôle. Cependant les limites à ce miracle se profilent à l'horizon. Les terres cultivables se meurent. biologiquement. Le sol gorgé d'engrais devient stérile et n'est plus qu'un substrat minéral lunaire sans vie. La biodiversité végétale et animale s’effondre du fait de l'utilisation massive des pesticides . La santé des consommateurs se dégrade par manque de diversité de culture et donc d'offre, alimentaire. les aliments industriels  pauvres en nutriments biologiques ne permettent plus d'assurer une bonne santé  . Le miracle comme un grand malade est en passe de virer à la perfusion pour survivre.

    A quand la fin de la faim?

    Demain nos beaux tracteurs et nos concentrés d'énergie à base de gas-oil pour les faire avancer, notre belle pétrochimie d'engrais et de pesticides seront caducs. La grande mutation agricole va-t-elle se jouer en laboratoires par bidouillages OGM ? Bien malin celui qui nous sauvera de la faim de demain. Le monde agricole est en pleine mutation. Nos agriculteurs européens et français en font les frais.. Brûler des pneus sur les ronds-points, barrer les axes de circulations et parfumer les façades des préfectures avec du lisier ne changerons rien à la donne qui se joue mondialement. Les aides de toutes sorte profitent aux plus aisés du troupeau et les petites exploitations d'exploités restent et resteront à la traîne et continueront de disparaître.

    A quand la fin de la faim?

    La FNSEA syndicat majoritaire depuis 50 ans n'a jamais vraiment aidé les plus petites unités agricoles dérangeante pour le système productiviste. D’ailleurs si on se penche sur les salaires des dirigeants de cette organisation ils sont un brin faramineux ( 120 000 € brut de fonderie selon les données statistiques du parisien pour les plus confortables) c'est ICI  Où est le juste partage des revenues entre gens d'une même profession ?

    A quand la fin de la faim?

    Bonne fin de semaine à toutes et tous.


    4 commentaires
  • Après deux semaines en établissement clinical, vermoulu comme vieux champignons sur souche, me voilà allongé (pour combien de temps?) sur un lit d’hôpital public dans une chambre partagée avec un compagnon d'infortune encore plus amoché que moi. Il gémit inlassablement et pousse de temps en temps des grands cris de douleur. Un mince rideau pisseux en toile caoutchoutée translucide sépare nos lits. Comme moi, il est branché sur une multitude de poches reliées à la perfusion par un labyrinthe de tuyauteries transparentes. Nous sommes à la veille des fêtes de fin décembre et donc notre arbre de Noël d'hôpital nous suit en laisse à chacun de nos mouvements et déplacements.

    Pour ma part je suis équipé de 5 bouteiles et poches sur deux « pousses seringues » qui chantent en alarme dès qu'un tuyaux se bouche ou qu'une poche est vide et qu'il faut remplacer. J'ai l'impression d'être sur un chantier de travaux public en compagnie d'un tractopelle qui signale son recul. Chaque nuit vers 2 ou 3 heures mon compagnon d'infortune sonne pour le « bassin ». Les braves infirmières ou aides soignantes interviennent fidèlement pour soulager le brave homme qui souffre bruyamment et ouvertement. Vers 5 ou 6 heures du matin, le seul moment où l'on s’endort, c'est le réveil obligatoire pour prise de température, tension, taux d'oxygène et sucre dans le sang sans oublier pour ma pomme une prise de sang un matin sur deux pour pister une éventuelle sournoise infection.

    Les journées monotones se succèdent semblables aux précédentes, c'est à dire que je suis toujours au régime sans nourriture et boisson par voie buccale. De temps en temps trois corbeaux ORL au plumage blouse blanche viennent me voir et explorer ma gorge par caméra éclairante en chatouillis nasal. Enfin le 21 décembre une lueur d'espoir s'allume. Mon arbre de Noël s’allège du poids des 2 poches de nourritures par perfusion qui me démolissent les bras . Mais les bouteilles renversées d'eau sucrées et liquide antibiotique demeurent en infusion forcée par tuyauterie .

    Je vais enfin tenter de boire et manger par la bouche. Oh ! nourritures terrestres comme je me languis de vous retrouver . Ce soir sous étroite surveillance de l'infirmière de service j'absorbe enfin un demi verre d'eau de Vichy Célestin . Il paraît que les bulles de gaz permettent de mieux contrôler la descente . Essais concluant. Un premier petit pot de compote m'est accordé. J'en apprécie jusqu'à la quintessence du parfum de la pomme qui la compose. Demain j'aurai droit à un vrai petit repas de roi.

    Le 24 décembre, j'ai la visite de ma fille et petite fille programmée. Un rayon de soleil dans ce tunnel de noirceur m’apparaît. Ma petite fille m'offre un dessin de sa main qui me fait pleurer de joie. Le plus beau cadeau de tous mes Noëls. La fin de l'année approche à vive allure et mes repas de St sylvestre et de nouvel an sont royaux. Le deux janvier je suis enfin débarrassé de la dernière perfusion qui m'a éclaté une veine du bras gauche.. Le trois janvier une ambulance me délivre de cet univers de douleurs. et me ramène à la maison. Je vais enfin pouvoir remonter doucement la pente de la convalescence. Merci aux infirmières et autres personnels qui m'ont soigné avec beaucoup de bienveillance.

    Bonne journée à toutes et tous.

     

     


    4 commentaires
  • Diverticule de Zenker (acte 4)

    En fin de matinée du 06 décembre, le Dr F---R entre dans la chambre. A la vue de sa tête, je comprends très vite que ma sortie de clinique ne sera pas demain après-midi comme initialement prévu.

    _  « Monsieur , lors de l'opération, votre cas a été compliqué. Le diverticule était plus profondément ancré vers les vertèbres cervicales et contenait un kyste.. J'ai procédé à une incision plus importante car le col du diverticule était à large collet. La morphologie du diverticule n'a pas permis d'utiliser une pince d’auto-suture digestive. La suture de la muqueuse œsophagienne sur 3 cm a été réalisée au vicryl 4/0 La cicatrisation sera plus longue et je vais devoir vous garder un peu plus longtemps en hospitalisation. . Nous enlèverons le Redon vendredi, la perfusion dimanche et la sonde naseau-gastrique lundi prochain. ».

    Diverticule de Zenker (acte 4)

    Inutile de me faire un beau discours, je saisis une chose c'est que ce programme me paraît hâtif et peu vraisemblable. Je connais un peu mon corps et il me murmure à l'oreille que ce n'est pas ce qui va se passer. En effet , huit jours plus tard le fameux Redon que les infirmières surveillent avec grande attention est toujours suspendu à mon cou . La sonde naseau-gastrique me pince toujours horriblement le nez tel un chien muselé tenu en laisse et les perfusions se succèdent sur mes bras endoloris. Je suis nourri par poches nutritives la nuit à l'aide d'un appareil surnommé « pousse seringue » qui chante en alarme dès qu'une anomalie se produit. Bref les nuits deviennent le jour et les jours hélas ne compensent pas en repos les nuits. Je m'enfonce dans la spirale de l'affaiblissement.

    Diverticule de Zenker (acte 4)

    Dix jours plus tard un scanner me photographie sous tous les angles. Au retour dans la chambre, je sens brusquement la formation d'une sorte de furoncle juste au-dessus de la clavicule. Je sonne l'infirmière , qui appelle aussitôt le Dr F---R. Une infection s'est déclarée par fistule interposée. Il presse fortement la partie infectée et en évacue le liquide purulent pendant que l'infirmière m'aide à respirer. Aussitôt le Dr F---R donne l'ordre de ne plus m'alimenter ni de boire par la sonde naseau-gastrique. Me voilà au régime sec comme un militant qui fait grève de la faim pour manifester ardemment une cause qu'il croit juste. Un transfert d’hôpital est programmé. Me voilà parachuté 120 km plus au nord de notre belle France au CHU de Poitiers.

    Diverticule de Zenker (acte 4)

    Bonne journée à toutes et tous..


    3 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique