• Diverticule de Zenker (acte 4)

    Diverticule de Zenker (acte 4)

    En fin de matinée du 06 décembre, le Dr F---R entre dans la chambre. A la vue de sa tête, je comprends très vite que ma sortie de clinique ne sera pas demain après-midi comme initialement prévu.

    _  « Monsieur , lors de l'opération, votre cas a été compliqué. Le diverticule était plus profondément ancré vers les vertèbres cervicales et contenait un kyste.. J'ai procédé à une incision plus importante car le col du diverticule était à large collet. La morphologie du diverticule n'a pas permis d'utiliser une pince d’auto-suture digestive. La suture de la muqueuse œsophagienne sur 3 cm a été réalisée au vicryl 4/0 La cicatrisation sera plus longue et je vais devoir vous garder un peu plus longtemps en hospitalisation. . Nous enlèverons le Redon vendredi, la perfusion dimanche et la sonde naseau-gastrique lundi prochain. ».

    Diverticule de Zenker (acte 4)

    Inutile de me faire un beau discours, je saisis une chose c'est que ce programme me paraît hâtif et peu vraisemblable. Je connais un peu mon corps et il me murmure à l'oreille que ce n'est pas ce qui va se passer. En effet , huit jours plus tard le fameux Redon que les infirmières surveillent avec grande attention est toujours suspendu à mon cou . La sonde naseau-gastrique me pince toujours horriblement le nez tel un chien muselé tenu en laisse et les perfusions se succèdent sur mes bras endoloris. Je suis nourri par poches nutritives la nuit à l'aide d'un appareil surnommé « pousse seringue » qui chante en alarme dès qu'une anomalie se produit. Bref les nuits deviennent le jour et les jours hélas ne compensent pas en repos les nuits. Je m'enfonce dans la spirale de l'affaiblissement.

    Diverticule de Zenker (acte 4)

    Dix jours plus tard un scanner me photographie sous tous les angles. Au retour dans la chambre, je sens brusquement la formation d'une sorte de furoncle juste au-dessus de la clavicule. Je sonne l'infirmière , qui appelle aussitôt le Dr F---R. Une infection s'est déclarée par fistule interposée. Il presse fortement la partie infectée et en évacue le liquide purulent pendant que l'infirmière m'aide à respirer. Aussitôt le Dr F---R donne l'ordre de ne plus m'alimenter ni de boire par la sonde naseau-gastrique. Me voilà au régime sec comme un militant qui fait grève de la faim pour manifester ardemment une cause qu'il croit juste. Un transfert d’hôpital est programmé. Me voilà parachuté 120 km plus au nord de notre belle France au CHU de Poitiers.

    Diverticule de Zenker (acte 4)

    Bonne journée à toutes et tous..


  • Commentaires

    1
    Mardi 16 Janvier à 12:06

    Mon Dieu! Tout ce que je redoute dans les hôpitaux ! Unn parcours du combattant dont on ne voit pas le bout...

    2
    Mercredi 17 Janvier à 15:41
    C'est affreux.. combien je redoute d'être hospitalisée. Entre les maladies nosocomiales, le manque d'effectif, tu peux passer trépas très vite.
    3
    Jeudi 18 Janvier à 08:44

    et bien ce n'est pas rien ce que tu as vécu,

    au moins j'espère que le personnel hospitalier était sympa  ce qui n'est pas toujours le cas je sais de quoi je parle

    bonne journée ici il pleuviote   bises à tous les deux Cathline

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