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Par canardjaune le 12 Janvier 2017 à 18:54
Titre : Pin blanc, Pin de Weymouth, Pin du Lord, Pinus strobus
En sous titre : Pin blanc qui a mangé son pain blanc.
Parti à la conquête de l'Amérique du Nord il y a quelques dizaines de millions d'années, je me suis répandu tranquillement sur des millions d'hectares de forêts matures. L'homme n'était pas encore là pour satisfaire ses appétits de conquêtes destructives.Je suis ainsi devenu pendant un certain temps, l'un des arbres les plus haut sur Terre. Je pouvais atteindre pas loin de 90 mètres de hauteur pour un diamètre de 2,50 mètres . Jusque dans les années 1600 , je régnais en maître depuis la Géorgie aux États-Unis, Ontario, Québec, les Maritimes, et jusqu'à l'île de Terre Neuve au Canada. J'étais le roi des arbres d'Amérique.
Les Iroquois, peuple autochtone, m'utilisèrent pour me transformer en canots géants sur lesquels pouvaient embarquer 40 personnes. Mais un jour de 1806, je me suis mis à trembler et de là à décliner. Les grandes compagnies forestières se sont mise à l’œuvre pour m'exploiter à outrance. Résultat, une perte génétique des plus grands spécimens de mon espèce fait qu’aujourd’hui, il n’existe plus de pins blancs supérieurs à 65 mètres. Je ne suis plus le roi de la forêt.
Mais certains hommes m'aiment bien tout de même car ils me plantent encore dans leurs reliques de parcs et jardins pour admirer mon feuillage en fines aiguilles douces et souples d'une longueur de 5 à 14 cm et groupées par 5 sur mes rameaux. La face inférieure de mes aiguilles persistantes de 2 à 5 ans possèdent 2 bandes de stomates argentés.. Mon fruit est un cône pendant de 10 à 20 centimètres et renferme des graines de 5 mm munies d'une longue aile. Mes premiers fruits apparaissent lorsque mon âge atteint la trentaine. Ce qui est très jeune par rapport à ma longévité qui dépasse les 200 à 400 ans voir plus de 1000 ans . Mais ceci était bien avant l'arrivée des hommes sur planète Terre . En Europe ma taille fait figure de nain car je dépasse très rarement les 25 à 30 mètres. La preuve, photographié ici à l'Isle d'Espagnac à moins de 200 mètres de la mairie, je mesure environ 15 mètres et commence juste à fructifier. Hélas je suis déjà en sursis de longévité et je n’atteindrai jamais l'âge de mes ancêtres car je suis seul à me battre contre la venue d'un lotissement de trois lots à bâtir pour loger quelques uns de mon ennemi tant redouté : l'homme inconscient des beautés du monde dont nous faisons pourtant partie intégrante, lui avec moi .
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Par canardjaune le 17 Décembre 2016 à 22:22
Les vacances d'hiver selon le calendrier laïque ou vacances de Noël selon le calendrier chrétien débutent ce samedi 17 décembre 2016. La cohorte des automobiles rivées sur parkings à l'année et tournant en rond à longueur de journée sur les territoires hors sol des grandes agglomérations entre en mouvance telle une chenille processionnaire direction les massifs alpins. Les particules fines et autres joyeuses substances mineuses de bronches fragiles vont elles aussi migrer vers les sommets montagneux. La manne blanche entre dans la danse pour glisses assurées. Mais pour combien de temps ? Les glaciers des Alpes sont eux aussi victimes des hausses de températures. La fièvre de notre Gaïa ne s'arrête pas à la frontière de Tchernobyl. Nos beaux glaciers alpins fondent à vue d’œil et se réduisent à peau de chagrin. Leurs épaisseurs diminuent d'environ 1 m par an depuis 1983. La fonte s'accélère depuis 2003. Le grand chambardement de haute montagne est à l'ordre du jour dans les stations de ski. Comment faire face et contrer ce beurre blanc qui tourne à l'eau vive avant de définitivement disparaître en haute mer ? Les unités touristiques nouvelles de Savoie et haute Savoie affûtent leurs neurones en commissions diverses et variées afin de trouver la parade à ce tourisme de masse qui risque de virer vinaigre de vin blanc. Ainsi la station de Tignes qui perd sa grosse motte de glacier s'inquiète de son devenir. La parade est trouvée. Mettons les pistes de glisse sous cloche comme à Dubaï et le tour sera joué. Voir ICI . Comment peut-on envisager un tel scenarii ?
La montagne n'est pas un lieu à grillager et encore moins à domestiquer. La montagne est un havre de paix et de sérénité. Violer son intimité est sacrilège. Bafouer sa beauté est dément. Supprimer son côté sauvage s'est s'exposer à des retours de bâtons violents. La montagne ne doit pas être bétonnée et mise sous gigantesques verrières. Ce territoire n'est pas à mettre hors-sol. Ce territoire est patrimoine commun de l'humanité qui permet aux grandes agglomérations de survivre . L'eau des torrents n'est pas à canoniser en neige d'inculture. L'eau des torrents est à boire à la source de sa pureté originelle. Elle n'est pas à vendre en bouteilles plastiques inondant des déchetteries de tri insalubres avec esclaves payés à minima pour réaliser les choux gras de multinationales à la véolia cotées en bourse avec la bénédiction d'une Ademe culpabilisante pour le citoyen lambda. Skier 365 jours par an c'est comme bouffer un pain industriel pas cuit chaque jour pour garder la santé. Non messieurs des commissions occultes vous faites fausse route.Voir ICI . Vendre de la neige à longueur d'année pour glisser ce n'est pas du développement durable. C'est scier la branche de l'arbre de vie sur laquelle nous sommes accrochés. Le devenir humain est à repenser en profondeur. Le devenir humain n'est pas à conditionner en pack d'emballages cadeaux d'un soir de Noël, sinon les rêves de nos enfants vont pourrir comme une pomme ayant la tavelure. Il nous reste peu de temps pour changer. Notre avenir commun est en balance de Roberval sur plateaux instables. Arrêtons ce jeu de massacre avant qu'il ne soit trop tard pour nous, nos frères les animaux et nos sœurs les plantes de vie sur Terre. La maison brûle et les pompiers dirigeants soufflent sur les braises pour attiser la manne. Vite, petit colibris nous avons besoin de ta sagesse.
Bonnes fêtes de Noël à toutes et tous.
Photos Canardjaune de son village de Charente quand l'hiver lui offre une visite éphémère.
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Par canardjaune le 11 Décembre 2016 à 19:02
En fin d'automne, les arbres à feuilles caduques ont jeté leurs masques d'ombre à terre. Certains grands arbres dévoilent alors de curieux nids. Ne vous fiez pas aux apparences, ces boules en papier mâché ne sont pas anodines pour les quidams qui passent à proximité. En effet il s'agit des nids de frelon asiatiques., nouvelles décorations de Noël perchées en offrande vers le ciel. La tribu des occupants a goûté aux premiers frimas foudroyant d'un coup d'épée le nombre des locataires du lieu. La Nature fait ici œuvre de bienveillance d'auto régulation de cette espèce envahissante très prédatrice et grande amatrice de notre cheptel abeilles à miel.
Cependant pas folles, les femelles sexuées appelées fondatrices ont quitté le nid bien avant les grands froids pour se mettre en « diapause » dans un abri sous terre pour mieux rebondir. Elles sortent au printemps fonder une nouvelle grande famille d'environ deux milles frelons pour 500 nouvelles fondatrices en bâtissant au préalable un nid qui peut atteindre 1 mètre de haut pour 80 centimètres de diamètre. A ce rythme de reproduction fulgurante l'invasion de la totalité de la France est pour bientôt.
Au regard de la dernière carte de répartition , seuls une douzaine de départements ne sont pas encore touchés. Nos amis corses semblent épargnés car les pattes jaunes n'ont pas le pied marin pour sauter à tire- d'ailes cette portion de méditerranée. Les Corsica et Sadinia ferries se chargeront peut-être du vecteur de transmission via une valise de touriste. Pour les insectes la Terre n'a pas de frontière et seuls d'excellents prédateurs seront en mesure de juguler ces migrants venus de chine . Nous vivons une époque moderne pleine de déséquilibres et « Vespa velutina en fait partie.
Bonne semaine à toutes et tous.
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Par canardjaune le 7 Décembre 2016 à 22:29
Une fois de plus nos amies les oies sauvages, nos compagnons de vies les canards sauvages, nos reines des airs les grues cendrées , nos rois des hautes altitudes les rapaces, et nos millions de petits volatils ailés ont migré des régions nordiques vers un sud plus accueillant en température et nourriture pour pouvoir surmonter l'hiver septentrional qui s'installe sur l'hémisphère nord. Un de leurs couloirs favoris passe sur la Nouvelle Aquitaine et Midi_Pyrénées. Or tous ces migrateurs saisonniers emportent dans leurs valises à phanères (plumes, pattes, becs ) de voyages au long court quelques virus et bactéries désireux de transhumer gratuitement sans fatigue. On peut dire que c'est du covoiturage bien avant l'heure que nous autres les humains avons inventé depuis peu. Durant cette merveilleuse, extraordinaire et difficile épreuve quelques plumes ça et là sont perdues et tombent au sol sur nos zones à défendre pour nous consommateurs effrénés de Noël. Et patatras, les virus se répandent au sol de ce corridor biologique du sud-ouest de notre belle France créant un nouvel épisode de grippe aviaire. La belle mécanique de ventes de nos foies malades de gras trop gras au maïs OGM se casse.
Mais pourquoi tous ces épisodes de maladies contagieuses foudroyantes ?Grippes aviaires des canards en élevages industriels, tremblante ovine et caprine de moutons et chèvres trop stressés par le surnombre dans un même cheptel, tremblante bovine lorsqu'on propose un régime carné à des vaches par nature herbivores. La liste est longue de nos inconsciences. Tout ceci pour dire que ça commence à faire beaucoup. La nature a horreur du désordre que nous sommes en train de semer. La nature aime avant tout l'équilibre. Si l'on rompt l'équilibre par nos excès sans limite, l'homéostasie de Dame Nature vacille. L'empoisonnement de l'air ( pollution de l'air des villes ), des sols (pollution chimique agricole), des eaux (pollution industrielle et agricole), attire l'empoisonnement généralisé.
Gaïa s’asphyxie.La Terre n'en peu plus de nos folies à tout vouloir happer à notre unique profit. La Terre est malade, très malade. Le vivant, cet unique très complexe et extraordinaire phénomène sur notre petite planète dans l'immensité des galaxies s'effondre. Nous en sommes la cause. Par nos choix nous sommes responsables du futur immédiat de nos enfants et petits enfants. Notre libre arbitre commande de faire machine arrière. En seront nous conscient avant qu'il ne soit trop tard ? Redevenons humble face à la vie et son grand mystère. L'humilité doit devenir notre règle absolue. Nous n'avons pas d'autre choix.
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Par canardjaune le 11 Novembre 2016 à 17:54
Au jardin la guerre est déclarée entre les Apis mellifères (Apis mellifera) et les frelons asiatiques (Vespa velutina). Plus petites et nombreuses, les abeilles optent pour la stratégie bancs de "sardines run" en voyages retour aux sources de naissance. . Nos Apis se rassemblent en boule de cristal mouvante pour tromper l'ennemi juré.
Hélas ce gros prédateur ailé doté d'un moteur mirage IV Marcel "Lasso" aux pattes jaunes se met en vol stationnaire au-dessus de la masse mouvante et attend le moindre rayon de soleil qui excite l'amas d'abeilles en boule.
Tôt ou tard elles sont obligées de se désunir et d'effectuer un vol pour se dégourdir les membres . C'est à ce moment "talon d’Achille" que le frelon attaque et pique au vol l'une d'elles. Aussitôt la proie saisie , le géant ailé démarre comme un boulet catapulté sur une rampe de lancement de porte-avion et disparaît emportant la malheureuse.
Est-ce la plus faible du lot ? A-telle été sacrifiée pour sauver les autres ? Le mystère demeure mais la réalité est sombre. Les abeilles sont prédatées et vont devoir s'adapter à ce nouveau venu de l'empire du soleil levant débridé.
Nous devons les aider, mais pas n'importe comment. Voir ICI
Chères visiteuses, chers visiteurs, bonne fin de semaine
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