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Accroché comme une larme de poète aux nuages, le jardin de Marqueyssac est un lieu magique.
Peuplé de fantômes dissimulés dans des buis centenaires,
il recèle une atmosphère étrange.
Ses topiaires de buis amassés sur ce belvédère, impressionnent par leur dimension et imbrication.
Les cris perçants des paons ajoutent aux mystères des lieux..
La visite commence par un château étagé incrusté dans la roche. Revêtu d'une toiture de 500 tonnes en lauzes du Périgord mine de rien il s'assoit solidement sur le rocher en maître régnant.
Les labyrinthes de buis en tonnelles vous conduisent en des balcons suspendus à 130 mètres du niveau de la belle rivière « La Dordogne » et à 192 mètres au-dessus du niveau de l'océan atlantique baignant à l'ouest lointain.
Les six kilomètres d'allées sinueuses conduisent au modeste abri du poète.
Le départ par l'allée des romarins tapissée en calades ou par la promenade des falaises se termine aux cascades.
Ensuite la monté vers le belvédère , nous permet d'embrasser un paysage grandiose. A la fois tout proche et lointain, le village de La Roque-Gageac semble blottit comme un chat qui ronronne au pied de sa falaise qui prend son bain dans La Dordogne.
Là-bas bambouseraie et bananerais se réchauffent contre le rocher.
Après le point culminant de ce jardin extraordinaire, nous dégoulinons immanquablement vers la cabane de lauzes du poète assouvit par tant de beautés et de mystères associés.
Le retour vers la sortie est encore à une bonne lieue. La forêt et les buis ne font plus qu'un
Cette journée à Marqueyssac fût pour nous, Canette Azur et Canardjaune, un délice périgourdin.
Bon week-end à toutes et tous et
Bon été .
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Hasard d'un calendrier printanier clément grâce à des Saints de glace qui se sont endormis et de bonnes pluies en mai, la rage de vie foisonne au jardin cette année.
Les arbres fruitiers débordent et croulent sous le surnombre de fruits. Actuellement les cerisiers offrent généreusement leurs billes rubis.
Certes certains fruits sont habités par la mouche mais globalement la donne est très fournie. Les joyaux perchés à plusieurs mètres du sol, je me contente d'une cueillette sur les branches basses et laisse la majorité du butin aux merles et étourneaux.
Depuis hier après-midi, quelques orages déversent une pluie bienfaitrice. Cette année le printemps semble décliner des douceurs aux jardiniers.
Que va nous réserver l'été qui s'approche à pas de géants ? Rendez-vous fin septembre pour en décrypter le bilan. Bonne semaine à toutes et tous.
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Sur une fenêtre de trois jours, ce qui est exceptionnel en pays mentonnais, une pluie fine s'est égouttée calmement sur le bord de mer et les montagnes limitrophes. Elle a semé ses bienfaits sur une végétation assoiffée après plusieurs mois de sécheresse. Et ce matin, oh surprise, la voûte du ciel a de nouveau viré au traditionnel bleu azuréen. Pour fêter ce retour bleu, un Thunbergia grandiflora est invité au spectacle en inondant ses corolles du même bleu lumineux. Attention et méfiance, cette liane pérenne originaire d'Inde, du Pakistan et de Birmanie n'est pas facile à maitriser et surtout ne pas à introduire dans un petit jardin.
C'est une plante belle, très belle, mais volubile à l'excès. Lorsqu'elle est en pleine floraison, ses beaux yeux bleus cachent un jeu de tarentule charmeuse qui enserre ses proies après les avoir subjugué. Dans certaines lisières de forêts tropicales d'Australie, d'Hawaii et de Nouvelle-Calédonie elle étouffe tout ce qui se trouve à portée d'elle. A tel point qu'en province du Sud de Nouvelle-Calédonie: " l'introduction dans la nature, la production, le colportage, la cession, la mise en vente ou l'achat et le transport est strictement interdit par le code de l'environnement." Rassurons-nous du côté de Menton Garavan l'humidité tropicale est toute relative et la belle envahissante est domptée par le climat méditerranéen. C'est d'ailleurs le seul spécimen que j'ai croisé du regard en ce lieu.
Bonne semaine à toutes et tous.
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Originaire des Canaries, d'Afrique du Nord et de l'Ouest de l'Asie, le Glaucium favum est une plante vivace rustique qui résiste à des températures jusqu'à -15°. Il pousse spontanément dans les zones en friches et les dunes sableuses du littoral. En France il est cultivé comme plante bisannuelle. De croissance rapide, ses feuilles rugueuses sont persistantes en rosettes d'un beau vert bleuté glauque, en lobes incisés et dentés. Coupées, elles libèrent une sève jaune-orangée toxique. En cas d'ingestion toute la plante est toxique. Ce latex orangé ressemble à celui de la chélidoine et aurait des propriétés identiques pour combattre les verrues.
Au printemps, des tiges grises ramifiées s'élèvent de cette rosette et soutiennent des boutons floraux hérissés de picots tendres avant de s'épanouir en fleurs de 4 à 8 cm de diamètre jaune d'or ou orangé. La texture très fine des 4 pétales et les étamines à anthères jaune les fait ressembler aux fleurs de pavots. Très rapidement les fruits apparaissent en longues capsules courbes décoratives. Ces plantes ne peuvent pas se bouturer et supporte mal les transplantations. Les semis au printemps ou en automne directement en place dans un sol peu fertile et très bien drainés sont la meilleure solution de reproduction. L'exposition plein soleil est idéale. Cette plante supporte bien les embruns salés marins et vents forts ce qui la rend adaptée aux jardins de bord de mer. Supportant des sols secs ce végétal a de l'avenir en ces temps troublés de dérèglement climatique.
Bon mercredi 17 mai 2023 à toutes et tous.
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Un ardent soleil irradie l'azur du ciel mentonnais. Profitant de l'aubaine, les premiers vacanciers de mai commencent à lézarder sur le rugueux sable et les inconfortables coussins de galets des plages de Menton. L'après-midi s'annonce suffisamment chaud pour inaugurer les premiers bains de la saison estivale.
Mais c'était sans compter sur une surprise météorologique inattendue et de dernière minute. Soudain à l'Est de l'horizon de la méditerranée, une muraille blanche s'avance à la vitesse d'un cheval au galop.
Bientôt la falaise blanche qui ressemble à celle de Normandie du côté d'Etretat déborde et s'engage dans les vallées de la Roya et du Careï. Brusquement la ville est assaillie par un épais brouillard qui masque l'ensemble de la cité et la totalité du bord de mer. La visibilité devient inférieure à 50 mètres et l'on se croirait au pays des fantômes.
Une belle entrée maritime s'est invitée au royaume des citrons mentonnais pour gâcher le bel après-midi ensoleillé. Peu à peu l'épaisse brume est déchirée par un vent frais, laissant apparaître à nouveau un à un les immeubles du bord de mer et les mâts des voiliers du port de Garavan.
Deux heures plus tard le voile nuageux rampant totalement dissipé a cédé la place à un soleil de plein été au milieu d'un printemps déboussolé.
Bonne journée à toutes et tous.
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