• Le petit " Rouillac"

    Perdu au milieude nulle part du côté de la fontaine de l'Houmelet , ce pont est un vestige d'une ligne de chemin de fer dite secondaire qui reliait Angoulême à Rouillac . Elle fût inaugurée en 1889. Ce train surnommé " le petit rouillac " desservait les gares d'Angoulême , St Yrieix , Fléac , St Saturnin , Hiersac , Asnières , St Amand de Nouère , St Cybardeaux et Rouillac .

    Les voyageurs , nombreux à emprunter ce train devaient souvent descendre du convoi pour permettre à la locomotive de franchir les côtes ." le petit Rouillac " permit de rompre l'isolement de nombreuses communes rurales .Il cessa de circuler en mars 1951 .Ce pont est resté là abandonné , et , depuis 59 ans dame Nature cherche à l'absorber .    

    Certaines de ces communes mal desservies par la route , sont plongées à nouveau dans l'isolement et ironie du sort quelques unes seront prochainement traversées par la nouvelle ligne LGV  Tours - Bordeaux qui va zébrer le paysage rural de cette campagne charentaise .Des trains passerons à nouveau par là , mais sans jamais s'y arrêter . C'est ce que j' appelle pudiquement la nouvelle carte ferroviaire .  
      


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  • J'appelle poésie cet envers du temps , ces ténèbres aux yeux grands ouverts , ce domaine passionnel où je me perds , ce soleil nocturne , ce chant maudit aussi bien qui se meurt dans ma gorge où sonnent à la volée les cloches de provocation ... 


     
    J'appelle poésie cette dénégation du jour , où les mots disent aussi bien le contraire de ce qu'ils disent que la proclamation de l'interdit , l'aventure du sens et du non-sens  , ô paroles d'égarement qui êtes l'autre jour , la lumière noire des siècles , les yeux aveuglés d'avoir tant vu , les oreilles percées à force d'entendre , les bras brisés d'avoir étreint de fureur ou d'amour le fuyant univers des songes , les fantômes du hasard dans leurs linceuls déchirés , l'imaginaire beauté pareille à l'eau pure des sources perdues ...
                                                                                                                      L . ARAGON
                                ***Voir l'image à l'échelle***Voir l'image à l'échelle***
                                                                 
    La vie aura passé comme un grand château triste que tous les vents traversent
    Les courants d'air claque les portes et pourtant aucune chambre n'est fermée
    Il s'y assied des inconnus pauvres et las qui sait pourquoi certains armés 
    Les herbes ont poussé dans les fossés si bien qu'on n'en peut plus baisser la herse

     Quand j'étais jeune on me racontait que bientôt viendrait la victoire des anges
    Ah comme j'y ai cru comme j'y ai cru puis voilà que je suis devenu vieux
    Le temps des jeunes gens leur est une mèche toujours retombant dans les yeux
    Et ce qu'il en reste aux viellards est trop lourd et trop court que pour eux le vent change
    .../...
    Songer qu'on arrête jamais de se battre et qu'avoir vaincu n'est trois fois rien
    Et que tout est remis en cause du moment que l'homme de l'homme est comptable 
    Nous avons vu faire de grandes choses mais il y en a eut d'épouventables 
    Car il n'est pas toujours facile de savoir où est le mal où est le bien 

    J'écrirai ces vers à bras grands ouverts qu'on sente mon coeur quatre fois y battre 
    Quitte à en mourir je dépasserai ma gorge et ma voix mon souffle et mon chant 
    Je suis le faucheur ivre de faucher qu'on voit dévaster sa vie et son chant 
    Et tout haletant du temps qu'il y perd qui bat et rebat sa faux comme un plâtre

                                                 Extrait partiel du poème de L . ARAGON
                                                               "Je me tiens sur le seuil de la vie et de la mort"    
                                                      si merveilleusement chanté par J . FERRAT


         Adieu Jean , voici une pensée de mon jardin pour toi que j'aimai bien . 


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  • Voir l'image à l'échelleBonjour,Voir l'image à l'échelle
    Dans une " vraie " démocratie , il est des rares jours où nous avons cinq minutes de choix  , mais pas pouvoir . Alors  que l'on soit  " bleutitude ", " rositude " ou " vertitude " , faisons ce jour-là notre choix . C'est le seul que l'on nous accorde véritablement . Voter ce n'est pas une fantaisie , voter c'est un droit que beaucoup de nos anciens ont cher payé pour que nous puissions aujourd'hui avoir le devoir de voter .
     La " bravitude " est un lapsus ( lapsus linguae ) , la  " votitude " est adage de canardjaune au sens chorégraphique : " première partie d'un pas de deux " .
    " Vox populi , vox Dei " ( Voix du peuple , voix de Dieu ) . 

    Bon dimanche 14 mars 2010   


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  • Encore -4° ce matin . Un soleil poussif et maladif peine à percer un ciel blanc laiteux . Pourtant dans mon petit jardin , une compagnie de " viola odorata " mène le combat contre cet hiver

     qui traîne en longueur . Elles ont chaussé des bottines vert tendre et revêtu leur robe indigo de messagères qui engagent la valse du printemps .

    Oh ! Bel hiver ,  tes heures de gloire sont derrière toi .   


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  • Entre 1864 et 1869 , la compagnie de chemin de fer du PLM ( Paris-lyon-Méditerranée ) contruisit la liaison ferrée Nice -Menton. . De très nombreux ouvrages d'infrastructure ( tunnels)  furent réalisés pour permettre le désenclavement du pays mentonnais . Ainsi à Rocquebrune -Cap -Martin , ce bel ouvrage d'art sous la voie ferrée permet le passage des piétons qui se rendent à la  plage du golfe bleu , et , de la rivière qui descend du mont Agel vers la mer . Si une telle réalisation devait être faite aujourd'hui , je doute fort  que ce passage serait ainsi . ( Sûrement un gros tuyau de béton suffirait ) .
    Merci à la génération de l'époque qui pensait aux générations futures .


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