Ce faux orchis forme en fait un genre à part à lui tout seul. Très commun sur les bords de routes et prairies sèches il peut constituer d'imposantes colonies. L'inflorescence de forme conique est de couleur rose vif, parfois plus clair et rarement blanche.

Le labelle est profondément trilobé et muni d'un long éperon effilé courbé vers le bas. En mai, en Poitou-Charentes, c'est la pleine floraison des orchis et faux orchis.

Admirez-les avant que les Docteurs maboules , Monsanto-Bayer et Consors, ne les rayent définitivement de notre belle campagne de France, remplacés en pertes et profits d'un maïs hybride monotone et parfois dissimulé en maïs OGM qui vide nos lacs et rivières.

Oh ! Biodiversité que deviens-tu avec tous ces fous d'énarques et d'ingénieurs des mines en brillantes capacités à gouverner les peuples, mais sous des angles de calculs apparemment erronés pour le bon devenir de notre belle petite planète bleue qui chaque jour agonise un peu plus.

Bonne journée à toutes et tous.

Avec un petit brin de mélancolie, les belles ancolies marquent de leurs sceaux la plénitude du printemps retrouvé. Ces merveilleuses demoiselles aux corolles plus ou moins compliquées arborent des couleurs franchement variées comme si elles voulaient désorienter les abeilles butineuses.

Du genre Aquilegia et de la famille des renonculacées ces gants de bergères sont difficiles à dompter au jardin. Elles se sèment naturellement sans demander la permission aux jardiniers qui un beau matin les voient apparaître à l'opposé de l'endroit où ils semblaient avoir confié à la terre leurs minuscules graines noires.

Ma préférence s'oriente à l'ancolie des Alpes au bleu intense seulement présente sur les hauts sommets des Alpes occidentales et des Apennins. L'ancolie commune offre un bleu moins accentué mais d'un charme inouï pour qui aime les fleurs .

L'aquilegia vulgaris se revêt de temps à autre d'un rose pâle à intense. Ce sont les plus abondantes au jardin d'un certain Canardjaune.

En version lie de vin elles enivrent les jardiniers les plus sobres. Attention, cette belle dame contient de l'acide cyanhydrique, ce qui la rend toxique. Donc petits enfants qui sucez encore votre pouce, ne cueillez pas ces charmeuses pour les offrir à vos mamies et papys.

Cette main de sorcières s'est mariée avec le diable et envoûte les personnes qui s'abandonnent à la luxure après avoir mâchouillé les graines.

Belles sont ces fleurs. Elles sont reines de mai dans mon petit jardin.

Bon week-end à toutes et tous.

A force de côtoyer depuis le niveau de la mer méditerranée et d'admirer La cime de Restaud au-dessus du col du Berceau, la pointe de Siricocca, le pic de Garuche, la cime de Baudon et le Mont Ours, ce matin, l'appel des hauts sommets m'a torturé l'esprit comme la chèvre de Monsieur Seguin.

Sac à dos sur les épaules, me voilà en route pour un tour de Siricocca et une escalade du Pic de Garuche. L'air frais du lever du jour m'enivre. Pas après pas, l'altitude gagne en bienfaits de silence. Ayant mainte fois foulé ces montagnes le moindre recoin me parait familier. Mais l'exaltation du bonheur est toujours de la même intensité.

Mes champs Elysées en calades dégradées sont mon artère piétonne préférée. Les fleurs et les papillons qui scintillent de chaque côté sont mes boutiques achalandées. Après trois heures de marche la cime du pic de Garuche me dévoile au loin le Massif du Mercantour aux sommets brumeux et encore enneigés.

La halte casse-croûte s'avère ici indispensable dans un grand bain de calme loin des bêtises guerrières humaines. Je me ressource un peu de toute ces affreuses dégradations de guerre aux portes de L'Europe et sournoises modifications d'environnement planétaire. Connaissant ces lieux depuis plus de quarante ans, les indices de mauvais changement se signalent partout autour de cet apparent doux paysage. Tous les voyants verts puis oranges franchissent la ligne rouge interdite pour le bon maintient de la vie des hommes sur planète Terre. Les sources se sont progressivement taris et les torrents assoiffés se sont liquéfiés en lits de cailloux et rochers.

Les feuillages des arbres et les fleurs partout autour de moi souffrent en ce printemps 2022. Les plantes sauvages jaunissent bien avant l'heure de l'automne encore très lointain. Les oiseaux semblent avoir disparus. Pas un son printanier ne claironne en concert de libres volatiles. De rares papillons virevoltent pour un semblant de renouveau printanier. L'heure est grave, la maison Terre agonise et nous la tête dans le sable imitons l'autruche en fermant les yeux. L'huile de pétrole et les gaz de schistes américain pour chauffer l'Europe seront sans valeur marchande en comparaison de notre précieux liquide, l'eau potable. Sécheresses et famines guettent aux seuils de nos nids de béton. La civilisation de l'espèce humaine touche très probablement à sa fin. Le plein d'air à la pompe montagne (sans taxes additives) fait, je redescends vers les miasmes de mes frères les hommes qui flottent au niveau de la mer en sournoise élévation.  

Bonne journée à toutes et tous. 

Quand les viscères du cadavre d'un pigeon servent à assurer une ration journalière d'un goéland, ce dernier est sauvé de la faim pour un temps.

En sera-t-il de même l'an prochain pour des milliers d'enfants, de femmes et de personnes âgées qui n'auront plus de blé pour confectionner leur pain quotidien en raison d'une stupide guerre en Ukraine? 

L'Ukraine est le grenier à blé d'une bonne partie du monde, ne l'oublions pas. Ces femmes et enfants vont agonir face à une poignée de rapaces aux commandes d'un pouvoir sans partage de valeurs mentales mais seulement marchandes. La guerre, comme toutes les guerres nourrit et engraisse les profiteurs opportunistes. Hier les ciments "Lafarge" en Syrie. "Total Énergies" aujourd'hui en Russie et ailleurs où se logent des réserves énergétiques. Décidément l'espèce humaine est aux antipodes de l'humanité. Les faibles vieillards, les innocents enfants sont une fois encore pris en otage par de mercantiles mafieux aux manettes de la marche de la surprenante évolution de l'étrange famille des hommes.

Ce matin la mer par un fort vent de sud lave à grandes eaux la grève. hélas elle ne parvient pas effacer l'encre indélébile de la sanguinaire bêtise des hommes qui tracent les grandes cartes géopolitiques du monde contemporain.

Ces cartes en pleine mouvance et incertitudes triturées par le maître du kremlin augurent des années de souffrances pour de nombreuses régions de la planète, y compris notre à la fois minuscule et grand pays la France. Minuscule de par sa superficie, grand par sa capacité à fabriquer et vendre des armes ( y compris aux Russes). Poutine brasse les cartes et bouscule les pions de l'échiquier à la roulette russe. Va-t-il bientôt faire échec et mat (hélas en défaveur de son pays) ou rebondir et poursuivre l'éradication des pays limitrophes au profit de son pourtant vaste territoire?

Russes, Chinois et surtout américains arrêtez ce massacre. La vieille Europe en décadence n'en peut plus.  

Nous sommes le dix mars 2022. La plage du golfe bleu vierge de toute inhumanité se profile à l'horizon sur un fond de Principauté de Monaco. Le murmure d'une mer d'huile résonne la folie des hommes aux portes de l'Europe. Pourquoi autant de destructions sur une terre pourtant si admirable à regarder et à observer?

Décidément les hommes ne valent rien. Empêtrés dans leur vanité, leur orgueil, leur soif d'égo ils sont devenus sourds et aveugles aux beautés du monde qui les entoure. Seul sur cette plage comme un robinson sur une île déserte, je médite. La rage au ventre de voir sans cesse les sombres pages de l'histoire des hommes se répéter inlassablement. Je fulmine intérieurement.

La beauté de ce lieu m'apaise. Mon cœur peu à peu esquive et efface les images audiovisuelles de souffrances vues la veille de ces femmes et enfants d'Ukraine jetés sur les routes et chemins de l'exode. Cette ruée vers l'ouest de l'Europe est leur ultime roue de secours et planche de salue. Hommes d'état et de pouvoir, ces pitres maîtres du monde gorgés de folies barbares transgressent les lois de la vie. Englués dans une passion exubérante ils oublient leur raison suprême d'homme de bonne gouvernance.

Métamorphosés en loque de pouvoir, ils ne brandissent qu'une seule arme, celle de la force. Mais bon sang, en prédateur suprême, quand est-ce que l'homme comprendra t-il qu'il n'est que le maillon le plus faible de la vaste chaîne de la vie sur planète Terre? Ce brin d'ARN messager peut à tout instant être brisé et supprimé de la chaîne de vie par le créateur de l'univers. Nous ne sommes que de simples bonzaïs sans importance aux yeux des miracles du vivant, et même pas microbes ou virus à l'échelle du cosmos. Balayé d'un simple coup de pinceau comme un hiéroglyphe sur tablette rosette d'argile l'homme est moins que rien ici bas. Comme l'a si bien souligné Maeterlinck: « plusieurs vies d'homme bout à bout ne forment qu'une seconde dans l'histoire d'une pensée de la nature ». Relativisons et redevenons plus humble, la bonne marche de l'humanité s'en trouvera enfin renforcée.

Malgré cette funeste conjoncture, bonne fin de semaine à toutes et tous.