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Par canardjaune le 13 Juillet 2022 à 09:32
Au jardin des trois falaises alvéolées, les agapanthes rayonnent sous les chaleurs écrasantes d'un été caniculaire. Elles explosent en bouquets d'un bleu ciel azuréen juste avant le 14 juillet. Ce feu d'artifice sans pétarade pour les oreilles sensibles, ni fumée toxique pour narines délicates se prolonge jusque vers la fin de la deuxième décade du mois.
Abeilles et bourdons sont à la fête en se gorgeant du nectar des corolles. Cet échange croisé de pollen par les innocents butineurs gourmands provoque la fécondation des belles bleues qui s'empressent de métamorphoser en graines ces belles hampes florales.
Le festival se dessine à majorité bleue mais aussi parfois à connotation blanche. Les agapanthes sont les reines des journées chaudes. Sachez les croiser du regard. Elles ne durent que l'espace d'une page d'été.
Bon 14 juillet à toutes et tous.
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Par canardjaune le 7 Juillet 2022 à 10:26
Sur les hauteurs de l'arrière pays niçois la route départementale 2202 s'achève au col de la Cayolle. Le département des Alpes-Maritimes aussi. Les Alpes de haute Provence prennent le relai pour nous conduire sur l'étroite route 902 à Barcelonnette.
Mais arrêtons nous à ce fameux col qui vaut à lui seul un long moment de grand plaisir parmi des paysages de hautes montagnes grandioses. Ici les marmottes sont partout présentes. Les portes du Mercantour leur offrent le gite et le couvert dans un silence majestueux. Les rochers sont les meilleurs allier de nos amies marmottes. Elles y fondent comme militaires en tenue de combat face à un lointain ennemi.
Elles y coulent des jours tranquilles loin des vicissitudes et de la folie des hommes. Leurs cris ressemblent à des oiseaux marins qui s'évanouissent dans le ciel azur miroir des anges. Partout fleurs et papillons dévalent les pentes sous un ciel d'une pureté à faire pâlir d'envie un parisien égaré en ces lieux.
Un refuge perdu au milieu de nulle part permet aux marcheurs fatigués de recharger leurs estomacs vidés par l'effort accompli pour parvenir jusqu'ici. La montagne ressource les hommes et leur inculque l'humilité. C'est une excellente leçon de vie et un palier d'accès pour la méditation.
Assis sur un rocher notre regard ici s'accroche à 360 degrés. Tout est beau dans le moindre détail. Pourquoi? Sans doute la quasi absence de l'empreinte humaine qui salit tout sur son passage. Le Mercantour est un parc national qui mérite visite approfondie. Toute une vie d'homme ne peut en accomplir l'immense tache. Ce brin de passage en ce col de la Cayolle est une goutte d'eau dans cet immense pèlerinage.
Au revoir marmottes. à une autre fois peut-être.
Bonne journée à toutes et tous.
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Par canardjaune le 2 Juillet 2022 à 10:46
Sur le pays mentonnais, en ce 28 juin 2022, et après plusieurs mois en redoutable sécheresse, le dieu Bacchus s'est décidé à nettoyer ses tonneaux des Danaïdes en nuages percés. Vers 16 heures, il rassemble un bon volume d'écharpes vaporeuses sur la pointe du Cap Martin, le Mont Gros et le Mont Agel. Puis peu à peu, il englobe de vapeur toute la chaine montagneuse qui protège Menton des rigueurs hivernales.
Ce travail minutieusement préparé, Bacchus déverse enfin le liquide amassé en haute sphère atmosphérique. Le déluge commence par de bonnes rafales venteuses pour balayer les écuries d'Augias de rues encombrées des salissures automobiles et canines de plusieurs semaines sans pluie. En seconde phase des éclairs jaillissent du ciel et la pluie commence sont œuvre bienfaitrice d'arrosage tant attendu. Cela dure deux bonnes heures en joyeuses lampées salvatrices. Puis finalement Bacchus décide de continuer son labeur vers l'Italie.
Un coucher de soleil flamboyant, offrant des tons pastels sur la mer, clôt cet épisode tant attendu. Le pays mentonnais est vraiment une carte postale en perpétuel mouvement.
Bon week-end à toutes et tous.
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Par canardjaune le 16 Juin 2022 à 18:11
Sur les bords de mon fleuve « La Charente », un mal aimé prolifère. Il s'agit du rat épineux plus communément nommé ragondin. Originaire d'Amérique du Sud, il a été introduit maladroitement par l'homme en Amérique du Nord, en Europe, en Asie et en Afrique de l'Est au 19ème siècle pour l'exploitation de sa fourrure bon marché . En somme entre 1800 et 1900 il était le low cost des marchands de fourrures.
Mais voilà, l'animal sauvage élevé en cage, s'est évadé clandestinement (ou volontairement?) et a colonisé les berges des rivières, des plans d'eau, des fossés de drainage de l'Europe et d'Amérique du Nord. Bref il s'est multiplié. Trop multiplié sans la complicité d'un bon prédateur. Madame ragondin donne 2 à 3 portées de 5 à 7 petits par année civile. En production locale, de quoi peupler les nombreux champs de maïs de notre belle Charente. Hélas c'est un grand fossoyeur. Pour construire son terrier de 6 à 7 mètres de long il gratte et évacue pas mal de terre. Comme ce terrier possède une sortie subaquatique, toute cette terre termine son voyage dans la rivière, les fossés, les canaux d'irrigation. Ce qui fragilise les berges, envase les rivières et comble les canaux. Pas bon pour l'homme domestiqué ce travail de sape d'animal sauvage.
Et comble de malheur, en bon herbivore il broute allègrement les jeunes pousses des plans de maïs. Bref, c'est la catastrophe assurée pour nous les humains. Donc, nous l'avons depuis 2016 classé espèce exotique envahissante préoccupante pour l'Union Européenne. Et pour cause, dans son pays d'origine les caïmans et le puma étaient d’excellents régulateurs. Mais en Charente point de caïman ni de puma pour en limiter le nombre. Pas de prédateurs suffisamment efficaces.
Alors on piège l'animal plus ou moins maladroitement. ( Poison, tir au fusil, déterrage...). Mais hélas un fusil même haut de gamme ne remplacera jamais un puma ou un caïman. Et les empoisonnements, très mauvais pour l'environnement. Il va nous falloir vivre à ses côtés en bonne intelligence car finalement qui est le plus nuisible des deux? Mais comment s'y prendre ? ...
Bonne journée à toutes et tous.
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Par canardjaune le 15 Juin 2022 à 11:31
Au cœur de cette chaude nuit de juin , mon sommeil s'attarde aux portes de Morphée.
Une heure du matin, je décide de descendre me détendre au jardin. Pas un souffle d'air ne chatouille les épais feuillages de cette fin de printemps qui fut en régime sec. Une pleine lune éclabousse un ciel nébuleux chargé de quelques flocons nuageux.
Dans la pénombre des ramures arborescentes , elle dessine des fantômes aux allures pittoresques. Dans la barbe des stipes de chamærops elle crée des arabesques de toiles d'araignées .
Pas un carillon de grillons ne déchire l'air. la veille, les lucarnes cerfs-volants qui tournaient en escadrille autour du tilleul sont sans doute passés à l'heure des fornications pour assurer leur précaire descendance car cet ultime effort est fatal à la lignée présente .
Il faut avouer que depuis que l'homme a inventé la tronçonneuse et le béton, leur avenir est fortement compromis. Je me balade dans ce décors nocturne sans la moindre once de fraîcheur. Ces remontées d'air chaud qui ont pris naissance en Afrique, ont enjambé l'Espagne et s'apprêtent à déferler sur notre petit hexagone devenu chaud nombril d'une Terre fiévreuse.
L'avant goût de canicule d'hier va sûrement se confirmer les jours prochains. L'été 2022 arrive en fanfare de bouffées d'air tropical. La sécheresse printanière fait craindre des jours sombres pour les agriculteurs. Les aléas météorologiques s'accumulent au seuil du dérèglement climatique. La vie sur petite Terre va devoir s'adapter de gré ou de force et l'intelligence de l'homme passer en mode plus raisonnable si nous voulons échapper à notre propre déliquescence et totale disparition.
Je remonte me coucher sans parvenir à me jeter dans les bras de Morphée en songe d'une nuit d'été. Tout à coup, une légère ondée orageuse raisonne sur le toit de la maison. Il est quatre heures, je parviens finalement à m'endormir.
Bonne journée à toutes et tous.
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