• Ulmus glabra, ou Ulmus Campestris?…

    Si par chance vous avez l’occasion de traîner vos guêtres du côté de Gorbio vous y découvrirez un arbre vraiment remarquable. Au milieu de ce charmant village niché sur un promontoire rocheux des montagnes du pays mentonnais s’épanouit un très vieil orme. Cet « Ulmus glabra, ou Ulmus Campestris?… » malgré son grand âge et tous les outrages du temps qui lui sont liés présente ici bas une silhouette toujours majestueuse.

    Ulmus glabra, ou Ulmus Campestris?…

    Planté en 1713, pour marquer la signature du Traité d’ Utrecht qui met fin à 12 ans d’une guerre sanglante entre la France de Louis XIV, l’Espagne et une coalition d’états européens. A la suite de ce traité le comté de Nice de possession espagnol bascule dans le giron du Duché de Savoie. Cet orme tri centenaire est un symbole de liberté et de paix retrouvées. 

    Ulmus glabra, ou Ulmus Campestris?…

    Remarquable par sa longévité, cet arbre est aussi remarquable par sa résistance à la Graphiose ( Ophiostoma Ulmi) terrible maladie qui a détruit durant la décennie 1970-80 la quasi-totalité des ormes de France. Des millions d’ormes, ses frères d’armes, sont morts pliés sous le joug de ce champignon associé à un scolyte vecteur de transmission de la maladie.

    Ulmus glabra, ou Ulmus Campestris?…

    Lui s’en est bien tiré avec cependant de nombreuses égratignures qui l’ont fragilisé mais pas tué. En ce mois d’août 2021, son tour de taille à 1,30 m du sol est de 5,40 m et de 6,40 m à sa base. Son tronc totalement évidé et noirci ressemble à une grotte. C’est probablement ce qui l’a préservé de la graphiose mortelle. Ne subsiste plus qu’un manteau d’écorces boursouflées et un houppier en apparente bonne santé.

    Ulmus glabra, ou Ulmus Campestris?…

    Sur le banc de pierres qui l’entoure, bien des sages silencieux et de bruyants bavards se sont succédés pour y palabrer sur le devenir du village. Sous son bel houppier au XVIII siècle on y tenait conseil. Les décisions y étaient prises par vote à mains levées selon le dicton italien: « Tout homme sous l’orme est un homme INTERO ( fort de tous ses droits) ». Entre les deux terribles guerres du XX ème siècle son houppier trop envahissant fut sérieusement  élagué au point de le faire vaciller.            Ulmus glabra, ou Ulmus Campestris?…

    Vieil arbre aujourd’hui, ce géant végétal compte ses belles années derrière lui. Classé arbre remarquable en 2003 il attend paisiblement sa fin de vie sous le regard bienveillant de ses habitants et des quidams de touristes qui visitent ce charmant village accroché à ses montagnes.

    Ulmus glabra, ou Ulmus Campestris?…

    Bon week-end de plein été à toutes et tous. 


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  • Le rat et la mouette

    Sur un rocher se tenait à l’affût

    Un jeune rat fin et raffiné.

    -  « Coquin » dit la mouette d’un air assuré.

    - « Nous sommes amis sans refus.

    Paix totale, foi d’une sincère volatile

    Sans arrières pensées versatiles  

    Qui respecte ton indépendance 

    Et vis-à-vis de moi ta méfiance ».

    Le rat et la mouette

    Le jeune rat d’un pas mal assuré

    L’observe d’un air renfrogné. 

    Et lui réplique légèrement surpris.

    « Mouette au yeux doux sans mépris.

    Je connais tes intentions apprises de mon père

    Et ne me laisserai sûrement pas faire ».

    Le rat et la mouette

    « Une petite leçon d’humilité 

    Était gage d’une future bonté »

    Lui rétorque la vieille mouette

    Malicieuse et pourtant honnête.

    Elle ajoute:« Ton pelage sent les égouts 

    Et tes vibrisses en recherche de trous

    Me sont peu utiles pour pêcher les poissons

    Et autres bonnes moissons ».

    Le rat et la mouette

    En réponse, le jeune rat lui tire ses grègues

    La leçon de sa mère apprise dans les règles. 

    Il s’en retourne sous terre

    Pour rendre compte à son père.

    Qui lui dit: « Tu as bien fait de te méfier

    Même d‘un pas sincère mal assuré».

    Le rat et la mouette

    Quel plaisir de surmonter sa peur

    Sans tromper le trompeur.

     


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  • Sur la pointure 31, juillet 2021 s’en est allé retrouver le lourd calendrier des années écoulées qui constituent les strates de l'histoire terrestre et humaine . Pour ponctuer son passage vers août, dans la nuit un bon orage de pluie et d’éclairs nous a réveillé en fanfare.

    Le jour de trop?

    Ce matin, les végétaux du jardin des trois falaises sont heureux. Ils ont enfin bu un bon coup de blanc château nuages gris venu du Mercantour.

    Tout la haut dans l’arrière pays mentonnais, le Mercantour veille au grain du maintien d’une certaine quantité de biodiversité. Dans cette enclave protégée de la trop grande pression des empreintes écologiques humaines, l’eau des torrents et cascades se régénère un peu au contact de l‘air vivifiant et des rochers de montagne.

    La flore d’été y atteint sont maximum de bienveillance envers les insectes. Papillons et longicornes y batifolent en grand nombre sur les vagues colorées des plantes qui se hâtent de fleurir avant le retour des premiers frimas d’automne.

    Hélas, depuis trois jours, nous, la gente humaine, avons sauté la fatale barrière de notre inconscience vis-à-vis de notre Terre nourricière. Depuis trois jours nous vivons à crédit des bienfaits qu’elle nous a offert depuis le 1er janvier.

    Depuis trois jours, tout  arbre coupé jusqu'à la fin décembre pour nos besoins, ne sera pas renouvelé par Dame Nature; Elle n’en a plus la capacité régénératrice. Depuis trois jours tout poisson pêché dans nos lacs, rivières, mers et océans ne sera pas remplacé. Dame nature ne connaît la combine pour le remplacer par un nouveau en croissance infinie dans un monde fini. Depuis trois jours, tout kilowattheure consommé par nos machines électriques ou mécaniques thermiques ne sera pas produit par un nouveau.

    Le jour de trop?

    La nature est à saturation depuis le 29 juillet 2021 et ne sait pas produire d’avantage que ce que l’on consomme et surtout gaspille.

    Jusqu’au 31 décembre 2021 c’est une dette écologique incommensurable sans effacement possible pour remettre les compteurs à zéro comme savent si bien le faire les banquiers frauduleux et les politiques assoiffés d'expansion sans limite. Réduire drastiquement nos activités est la seule piste raisonnable pour éviter le pire à venir pour nos enfants et petits enfants. Le Covid-19 serait-il notre bienfaiteur pour nous y aider?…

    Bon mois d’août 2021

    et bon repos pour vous ressourcer à toutes et tous.

     


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  • Dame pleine Lune de juillet

    Dans son manteau coloré

    Entre deux nuages évaporés

    S’amuse à nous charmer.

    Sur  un fond de teint rosé 

    Pour nous inciter à rêver.

    Ce soir la belle charmeuse

    A décidé de nous surprendre.

    Une maman s’émerveille

    Et dit à son petit enfant

    - « Regarde chéri la lune »

    Et le petit bambin s’écrit:

    - « Oh! c’est très rigolo,

    Elle est tombé dans l’eau

    Comme un gros ballon 

    Qui rebondit sur la mer ».

    Soudain sur ces entrefaites

    Un bateau s’invite à la fête

    Un clin d’œil mesuré 

    Sur drapeau renversé

    Sur la mer, la lune s’est levée

    Un beau soir de juillet 

    Entre deux nuages inversés 

    Et s’amuse à nous charmer

     

     Derrière un voile de nuages,

    Comme un enfant sage 

    La belle s'est évanouie 

    Aux profondeurs de la nuit.

    Pleine lune de juillet 2021

     


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  • La bataille vaccinale.

    Saint Laurent du Var, 9h30 du matin. La mer est belle et peu agitée. Seulement rompu quelques secondes toutes les 3 minutes par le vrombissement d’un avion au décollage ou atterrissage, un étrange silence règne sur la plage.

    La bataille vaccinale.

    Pas un quidam à lézarder sur ce lit de galets. Seuls maîtres à bord au milieu de ce paysage, deux secouristes en faction juchés sur leur tour de guet. À proximité flotte un drapeau rouge.

    La bataille vaccinale.

    Je m’approche et demande:

    -« Pourquoi ce drapeau rouge par un ciel clair, une mer douce, et une légère brise?

    -Pas de baignade aujourd’hui en raison d’une mauvaise analyse de la qualité des eaux de mer. La proche station d’épuration des eaux usées dysfonctionne. 

    - Alors bonne journée à vous à regarder les "easyjets" et autres compagnies d’aviation ».

    La bataille vaccinale.

    Face à cette plage trône en bonne position le CAP3000. Je m’engouffre dans la gueule de l'une des immenses portes d'entrée de ce magasin XXL. Le contraste est saisissant. Tous les quidams de la plage sont agglutinés à l’intérieur de cette basilique de la consommation. Faute de farniente dehors, ils font la queue leu-leu pour obtenir un fameux,  « Sésame ouvre-toi  des consommations-distractions »,  un  « QR code » en contre partie d’une piqûre pour obtenir un pass-sanitaire. Notre premier de cordée a frappée fort. Sur les médias dans son beau discours de lundi soir, notre Président de notre belle France nous a proposé ce troc. Des carottes pour les vaccinés, un coup de bâton pour les récalcitrants. Le choix est clair. Ces vaccins expérimentaux ne sont pas obligatoires. Cela ne va pas tarder même si la date de fin limite d'expérimentation phase 3 n'est pas validée. Résigné, j’ai choisi la veille sur Doctolib la version Janssen. Ayant en poche un rendez-vous à 10h33 je remonte le long serpent de sapiens plus ou moins bien masqués qui attendent leur hypothétique tour. Je m’adresse au gestionnaire garde barrière de cette interminable file d’attente. 

    - « J’ai un rendez-vous où dois-je attendre mon tour? » 

    La réplique est sèche et sans espoir: 

    - « Il n’y pas de rdv ici .

    - Ah !…?  J’en ai un dans ma poche.

    Alors, ce n’est pas ici. Faites la queue comme tout le monde.

    -??… »

    À ce moment précis un second garde barrière arrive et confirme que je dois me rendre en fin de queue.

    Je brandis mon pass-rendez-vous au nez des deux compères.

    -« Mais monsieur c’est à la pharmacie juste ici en face ». 

    Ouf, me voilà rassuré. J’entre par le portillon automatique de la pharmacie contiguë à ce centre de vaccination improvisé source de cette confusion. Etrange lieu, des milliers de linéaires de para pharmacie s’alignent ici semblables à un hypermarché de produits essentiels. Dans ce dédale de rayonnage une charmante dame m’indique la marche à suivre pour décrypter ce véritable labyrinthe. Devinant  mon léger désarroi sous mon visage masqué elle m’accompagne jusqu’au lieu de vaccination. Ici, un médecin arbitre entre divers prétendants à la piqûre qui se bousculent pour passer le premier en exigeant leur marque de vaccin respectif. Un secrétaire « QR code » me propose une chaise. Patiemment j’attends. 

    -« J’ai demandé un « Moderna » dit l’une. Moi « Pfizer », ajoute une autre ». Le médecin très calme leur conseille de revenir ultérieurement les jours suivants. Il leur précise que Doctolib a disjoncté depuis trois jours par excès de connections.  Mon inquiétude grandit devant cette scène théâtrale. « Manu » , notre Président premier de cordée a rompu la corde avec son beau discours. Notre belle France s’enfonce dans une pagaille sanitaire. Et moi ici dans cette histoire, je flotte comme un têtard assaillit par des coronas. Enfin ce brave jeune médecin s’adresse à moi.

    -« Et vous monsieur c’est pourquoi?

    -Pour une vaccination covid-19. 

    -Quel vaccin avez-vous demandez? 

    -Janssen. 

    -Bien monsieur venez avec moi ». 

    En moins d’une minute, je troc le bâton contre les carottes. Me voilà vacciné et repart muni de mon QR code version européenne et dans ma tête un grief que je retiens pour les prochaines élections. Une démocratie version oligarchie s’installe insidieusement en France. Jusqu’où ce Président poussera t-il le curseur de la peur? Nous sommes en guerre, nous a-t-il précisé lors de son premier discours sur le sujet sanitaire. Mais quelle guerre? Une guerre économique des vaccins. Les pays riches accumulent les doses. les pays pauvres qui en sont dépourvus multiplient ce vilain virus. Et l’aéroport de Nice en assure l’échange international.

    La bataille vaccinale.

    Pour finir, quelques chiffres.

    « Astrazeneca » premier fournisseur mondial (30% des doses), Pfizer-bioNTech (16%) et Janssen (13%). Sur ce coup là, les Etats ont tout offert à Big Pharma. Conclusion: les financements sont ultra-publics et les profits archi-privés. Et toi, belle mouette qu'en penses-tu?

    La bataille vaccinale.

    «Je pense que là, tu n'as pas donné ton corps à la science médicale pour sauver une ou plusieurs vies. Tu l'as livré aux politiques, comme un bon petit soldat, pour sauver l'Etat.» 

    Bonne journée et bon week-end à toutes et tous

     


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