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    Au sud, une couvée de nuages ciselés d’or frange l’horizon de la plate méditerranée au repos. Elle galope au-delà des flots, vers la Corse qui se devine sans se dévoiler. Au nord le soleil s’apprête au couchant derrière la façade des Alpes. Une nuée de mouettes parlementaires accompagnées de quelques sénateurs goélands  qui tenaient colloque de l’avenir de la France  sur un banc de galets s’enfuit en un concert de notes aigues.

    Pointe de CabbéLe calme du lieu invite à la sérénité et à la plénitude de son moi intérieur. La fin octobre a fait fuir les derniers touristes avides de bains de mer tièdes. Les plages  du « Buse » et du « Golfe bleu » sont désertes.

     

     

    Oh, méditerranée comme j’aime tes couleurs sans cesse changeantes. Comme j’aime ton ciel pastel mouvant d‘automne. Comme j’aime tes crêtes montagneuses s’abîmant dans tes eaux turquoises. Comme j’aime ta vie lumineuse et tes températures accueillantes. Comme j’aime me lover en toi inlassablement par bains quotidiens

    Dommage qu’ici comme ailleurs,  la modernité des hommes a grignoté ces quelques plaisirs simples aux valeurs incommensurables. Dommage que des murailles d’immeubles aux alvéoles gorgées d’insectes vertébrés humains salissent cette côte. Dommage que cette beauté du suprême créateur soit bafouée par du béton et du goudron voleurs de paysages initialement immaculés. Tous ces miasmes d’abondances résultat d’une croissance sans limite ont bouffé l’essentiel du ce pourquoi on vit. A deux pas de l’Italie, reste ce lambeau de plages: Buse et Golfe bleu je vous aime unis en pointe de Cabbé.

     

    Bonne fin d’octobre 2016  


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    Ne cherchez pas cette belle grimpante arbustive sans vrille  de 5 à 6 mètres de hauteur et à fleurs roses dans tous les jardins de notre bel hexagone France. Vous pouvez la croiser du regard seulement sur la façade atlantique aux hivers doux et sur celle méditerranéenne dont le climat lui est également favorable car elle gèle à -5 degrés. Originaire d’Afrique du sud , du Lesotho et du Swaziland elle demande lumière, douceur, chaleur et aussi air frais et humide.

    Plante grimpante semi-ligneuse, persistante à semi-persistante aux feuilles de 15 à 20 centimètres, opposées et composées de 5 à 11 folioles luisantes, vert foncé et plus clair au revers. Les ombrelles de fleurs d’un rose tendre veiné de rouge de 5 centimètres s’épanouissent de fin août à fin octobre. Les petites graines dotées d’une ailette ont le pouvoir d’être dispersées par le vent. Elles se développent dans une gousse coriace étroite et cylindrique en forme de bec de 25 à 30 centimètres .La multiplication peut être réalisée par semis, bouturage et marcottage. La croissance est rapide, et les besoins en eau sont modérés.

    Le sujet photographié en octobre 2016 est situé dans le jardin siège de l’association des « Jardiniers autour de la méditerranée ».  Trop à l’étroit dans sur son emplacement de plantation, il déborde largement, côté rue Berlioz, au dessus du mur d’enceinte de ce jardin mystérieux, à Roquebrune-Cap-Martin. Il offre aux passants émerveillés sa symphonie fantastique et toute la beauté originelle de la pointe sud du continent africain à l’extrême sud de notre belle France métropolitaine.

     

    Bon week-end à toutes et tous.

     


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    Seul le monde des humains a inventé la notion d’ordures ménagères et de déchets industriels banalisés, voir ultimes . Dans la Nature point de déchets, tout doit, tôt ou tard être ingurgité puis transformé . Il en est ainsi partout sur notre petite planète terre y compris sur les grasses prairies de la belle région du parc naturel régional du haut Juras français , et du parc naturel régional du Juras Vaudois Suisse . C’est ici que s’élabore un précieux liquide blanc, doré à point nommé : lait . Au cœur des champs et cœur des meules de foin, les vaches Montbéliardes broutent et avalent . Puis au cœur de leur panse,  tranquillement couchées , elles ruminent en regardant silencieuses et pensives, passer les TGV de notre modernité .Dans ces obscures estomacs multiples une compliquée alchimie métamorphose les 2000 espèces de plantes à fleurs herbacées ( soit plus de 40 % de la flore française ) qui composent les herbes fraîches d’été et le foin d’hiver, en lait frais, onctueux et crémeux . Une collecte s’organise ensuite de fermes en fermes dans un rayon maximum de 25 kilomètres pour réunir dans des fruitières tout le lait accumulé, et c’est ici que commence la belle histoire du Comté de Franche-Comté .Pour commencer, préparer une grande marmite pouvant contenir Si le Comté m’était conté :450 litres de lait cru ( quantité nécessaire pour faire une meule de fromage)  . Le tiédir à 40 degrés maximum et l’écrémer partiellement .Cette étape est la phase dite de la "maturation" . Ajouter ensuite quelques centilitres de présure naturelle issue de la "caillette" de veau .Elle transforme le lait en un bloc compact que l’on nomme "le caillé" . Seule la présure et des cultures sélectionnées de ferments lactobacilles sont autorisés . Tout autre additif est interdit . Découper ensuite ce bloc de caillé en grains de plus en plus fins, de manière à faire sortir le sérum . Brasser et chauffer les grains à partir de 53 degrés jusqu’à 56 degrés pendant 30 minutes . Puis procéder encore à 30 minutes de brassage à cette même température de 56 degrés . C’est ce qu’on appelle « sécher le grain » . Les cuves sont obligatoirement en cuivre et leur capacité ne doit pas dépasser 5000 litres . Entre deux cuvées, elles doivent être brossées, lavées et rincées . A ce stade , soutirer le caillé puis leSi le Comté m’était conté : déverser dans des moules . Presser (100 grammes de pression par centimètre carré) ce caillé pendant au moins six heures dans un local dont la température ne doit pas excéder 12 degrés . Enfin démouler et les fromages blancs et souples peuvent partir à l’affinage . Dans d’immenses caves, l’affinage débute par le salage des meules ( nom donné au fromage à ce stade de la fabrication) . Il peut se faire par trempage en saumure ou par salage au sel sec sur les deux faces et le talon . Dans les 36 heures, les meules sont frottées avec de la « morge » ( levain constitué de bactérie qui vont former la croûte en conférant au fromage une partie de ses arômes) . Si le Comté m’était conté :Toutes les fleurs des prairies sur affleurement rocheux et superficiel, sur sol profond de basse et haute altitude, sur sol peu humide et humide vont alors se sublimer dans ces grains pressés, portés à l’ombre pendant plusieurs mois entre 10 et 15 degrés . Pendant cette longue période qui dure au minimum 4 mois et peut aller jusqu’à 41 mois les meules sont bichonnée ( frottées et salées régulièrement) avec attention et haute surveillance . Le vieillissement se fait à l’oreille par frappe des meules avec un petit marteau et par prélèvement à l’aide d’une sonde creuse par un affineur digne d’un grand maître pic vert qui surveille ses troncs d’arbres morts encore plein de vies grouillantes et variées . Arrivées en fin de maturité, les comtés de Franche-Comté dont je vous ai très brièvement et succinctement conté sa fabrication peuvent finalement être comptés pour être dégustés par des hommes gourmands et connaisseurs de bonnes choses que la nature seule sait merveilleusement transformer . Merci belles Montbéliardes  des Alpages qui vous moquez du temps …

    -Merci aux fromageries Arnaud "Juraflore" de nous avoir accordé une visite de ses caves au fort des Rousses

    -Texte de Canardjaune sur documentations diverses et variées comme pour l'élaboration du Comté

    -Photos de Canardjaune

     

    La Nature est un trésor, pas un déchet ultime à enfouir pour l'éternité . Ne l'abîmons pas . Bon Week-end et bonne fêtes de fin d'année   

     


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  • Bonjour, 

     

    Situé à une altitude de 1197 mètres, et né d’un maar,( explosion volcanique, à la manière de l'expulsion d’un bouchon sur une bouteille de champagne, d’une nappe phréatique souterraine) il y a environ 6900 ans, je suis encore très jeune à l’échelle du temps géologique .Ma forme est ainsi presque parfaitement circulaire, d’un diamètre de 700 à 800 mètres pour une superficie de 44 hectares . Egalement le plus profond (92 mètres) de tous les lacs d’Auvergne .Cela me confère la particularité d’abriter en mon sein des ombles chevaliers qui naviguent entre moins 30 à moins 70 mètres . Par temps d’orage, mes eaux profondes prennent un aspect d’encre très sombre, ce qui m’a valu de la part des hommes le mot « Pavin» (du latin pavens, paveo= être frappé d’épouvante). Mais ma caractéristique essentielle est que je suis un lac méromictique . Mes eaux de surface ne se mélange pas avec celles de mon fond . En dessous de 60 mètres elles sont ainsi chargées de dioxyde de carbone, de méthane, et d’hydrogène sulfuré .Ces gaz nauséabonds font l’objet d’une surveillance car en cas de tremblement de terre ou brusque coulée de boue et de roches une éruption limnique peut se produire .Mais rassurons nous, la chaîne des Monts Dore à laquelle je suis rattachée est en sommeil profond, et je dors depuis 750 ans . 

     

    Les hommes craintifs face à ma puissance naturelle ont forgés des légendes à mon sujet . D’après eux , je serai le lac du diable dans lequel le seigneur Roupoutou se serait jeté : ses cadeaux envers une jeune femme de Besse dont il était amoureux étant refusés, il s’assit sur la chaise du diable (deux pierres planes qui semblent former un siège),Lac pavinses pleurs inondèrent le village de Besse, aussi il pensa qu’il avait noyé la femme qu’il aimait et se suicida . La seconde version, veut que se soit Dieu qui noya la cité sous des eaux diluviennes afin de punir ses habitantes de mœurs légères . D’autre légendes racontent que, si l’on jette une pierre au milieu de mes eaux, je me réveille et un jet de pierre à minuit le 31 décembre permet d’entendre sonner les cloches de l’ancienne église de Besse . Ah ! les fantasmes de la gent humaine ... 

     

    Bonne journée 

     


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  • Nèfle, mesle

    La nèfle est un petit fruit charnu de 3 à 5 cm de diamètre . En forme de toupie déprimée au sommet et surmonté des 5 dents persistantes du calice . C’est une fausse drupe . La chair entoure les noyaux . Très commune au moyen âge, il ne faut pas la confondre avec la nèfle du japon qui est un fruit de couleur jaune, très juteux et savoureux, à goût acidulé et qui se récolte en avril-mai uniquement dans la zone de culture de l’oranger.

    Originaire du Caucase et d’Arménie sa consommation est attestée depuis l’Antiquité . La nèfle est un fruit d’hiver . Elle a la particularité de ne pas être consommable à maturité, à cause de la richesse en tanins du mésocarpe . Elle ne peut donc être consommée qu’après blettissement . La récolte, a lieu à complète maturité après les premières gelées . Le blettissement consiste à déposer les fruits sur un lit de paille pendant une quinzaine de jours . Il se produit alors une fermentation naturelle qui modifie la composition chimique du mésocarpe et le ramollit . Le fruit blet est sucré mais ne contient pas de saccharose, seulement un mélange de fructose et de glucose. La nèfle a un goût un peu vineux qui se rapproche de celui de la pomme. Elle peut se manger nature une fois débarrassée de la peau et des pépins, mais aussi en confiture, compote ou ratafia.

    Aujourd’hui le néflier est très peu courant . J’ai croisé du regard celui-ci à Montpeyroux, charmant petit village du Puy de Dôme .

    Texte de wikipedia en version concentrée Canardjaune .

    Photos de Canardjaune prises sous un ciel très gris .

     

     

     


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